A bas l’état policier !
Depuis le début du mouvement de la loi Travail, les flics se victimisent et dénoncent la violence faite à leur encontre. Ils font mine de ne pas comprendre pourquoi ils sont attaqués. Or, n’est-il pas obligatoire à un moment donné de devoir se confronter à la police lors de n’importe quelle action ou manifestation ? Que la cible soit économique, administrative, politique, bref dénonçant toutes les choses absurdes qui nous entourent et nous étouffent, ils seront toujours là pour défendre l’ordre capitaliste et bourgeois. Comment peuvent-ils se plaindre de leur rôle qui a pour but d’empêcher toute contestation politique, de réprimer et d’enfermer, ils n’ont qu’à démissionner s’ils n’en peuvent plus ! Fin, encore faudrait-il que la démarche soit de leur laisser une dernière chance bien sûr…
Ils disent être sanctionnés dès qu’un d’entre eux « dérape », combien de flics ont été arrêtés suite à des violences commises ? Bien que l’on attende rien de la justice de classe, on sait très bien qu’ils finissent toujours par être acquittés malgré leurs abus de pouvoir, que leur parole vaut plus que celle d’un-e manifestant-e. Le CRS ayant frappé le lycéen de Bergson n’a trouvé comme seule réponse pour se justifier que la violence était mesurée face au comportement de ce dernier, cette vidéo qui a énormément tourné dans les réseaux sociaux parle d’elle-même.
On a passé le millier d’arrestation depuis le début du mouvement, des centaines de blessés dont une personne éborgnée à Rennes. La question des violences policières est de plus en plus abordée dans les médias de masses et plusieurs sites les recensent ici et là, ainsi que les bilans des arrestations.
Sans oublier la période dans laquelle nous sommes, c’est toujours l’état d’urgence, en janvier on dénombrait 3021 perquisitions, 381 assignations et 4 procédures pour terrorisme. Des personnes sont encore enfermées et doivent pointer tous les jours au commissariat, les perquisitions n’étaient qu’un défouloir où les bleus défonçaient tout ce qu’ils trouvaient à l’intérieur des maisons, leurs insultes, le moindre de leurs faits et gestes étaient l’application d’un racisme d’état toujours plus horrible qui ne cesse de s’accroître. Faudrait-il rappeler les meurtres policiers ? La liste serait trop longue… Les flics se sentent plus fort et leurs violences sont légitimés au point d’oser manifester contre les violences qu’eux même génèrent. Quelle drôle d’époque…
Nous sommes tous et toutes des casseurs !
Les keufs rappellent également qu’ils « ne sont pas anti-manif mais anti-casseurs », on retrouve toujours le même traitement médiatique tellement lassant où les casseurs et les casseuses sont isolé-e-s et loin d’être politisé-e-s. Cette stratégie vise toujours à décrédibiliser les différentes pratiques des manifestant-e-s et à nous diviser au lieu de questionner le fond, puisque la presse policière ne donne qu’une vision dépolitisée et spectaculaire de la situation. Il est inutile de rappeler pourquoi ces formes d’actions existent, il y a déjà plusieurs textes très intéressants à ce sujet qui tournent sur iaata et d’autres sites de média libres mais juste de rappeler qu’il ne faut pas nous désolidariser.
S’ils sont les cibles des manifestant-e-s, si on leur crache notre haine à la gueule, c’est qu’ils représentent la violence étatique, et tant qu’ils continueront à mener à bien leur rôle ils se feront insulter, huer, caillasser, frapper, repousser !
Et au fait, qui va encadrer la police ?
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