Dans le cadre des opérations Serval puis Barkhane, ce sont des milliers de soldats français qui ont été déployés depuis 2013 au Sahel (5100 aujourd’hui), officiellement « dans le cadre de la guerre contre le terrorisme ».
Cette expédition, que le gouvernement avait justifiée par une soi-disant menace de troupes jihadistes sur Bamako, est un véritable fiasco.
Les attentats, les déplacements de populations, les massacres se poursuivent.
Cela fait 60 ans que la France en vertu d’accords dits « de coopération » maintient une force militaire permanente en Afrique, qui n’est là que pour préserver les intérêts économiques de ses ultinationales, comme ceux de Bolloré, de Total, ou Areva (Orano) qui pille l’uranium au Niger.
Avec cette présence militaire, la France maintient les réseaux de la Françafrique, composés d’agents des services secrets, de barbouzes, de mercenaires, de formateurs militaires, de patrons comme Vincent Bolloré qui sera jugé en correctionnelle pour avoir « participé » à la réélection du président du Togo.
Ces réseaux œuvrent à la mise en place et au soutien de dictatures qui répriment, torturent et emprisonnent les opposants et syndicalistes.
Le président Idriss Déby, installé au Tchad en 1990 par une opération de l’armée française est un des piliers du maintien de la Françafrique.
Le président Macky Sall est considéré au Sénégal comme « le valet de la France ».
Cette tutelle coloniale, qui ne dit pas son nom, est de plus en plus dénoncée par des opinions publiques exigeant de manière grandissante le retrait de la France et des troupes françaises. Les jeunes manifestent au risque de leur vie (au moins 11 tués à ce jour au Sénégal) parce qu’ils veulent simplement manger à leur faim et se soigner.
Il est temps de faire entendre, en écho aux manifestants du Sénégal, du Tchad et du Sahel, la voix de celles et ceux qui ici aussi avancent :