Bloquons Blanquer ! Grèves et blocages dans l’éduc. nat.

Voilà un bon moment que ça frémit, ça rouspette, ça critique... Il semble que le point d’ébullition soit atteint. De blocage et action, de manif et déambulation, la grève reconductible prend forme à Toulouse sur fonds de mouvement national.

  • AG et manif à 14h

    La manifestation commence au départ de Jean Jaurès à l’instant. 170 personnes en AG ce matin ont reconduit la grève jusqu’à vendredi inclu.

150 enseignant.es en grève reconductible depuis le jeudi 9 mai dans la ville rose. manifestation, blocage du rectorat, occupation du CRDP, les actions se succèdent depuis une semaine et demie.
Comme toujours les raisons de la colère sont multiples. Parcourrusup et la sélection universitaire pas encore digéré, le sinistre de l’éducation pond une loi dites "pour une école de la confiance" qui est censé être "au service de l’élévation du niveau général et de la justice sociale". Ben voyons !
Adopté par les député.es en cours de lecture au Sénat (l’article 1 a été voté jeudi 16 mai), la résistance à cette loi préfigure une longue bataille...
Florilège :

  • Plus de contractuel.les et mêmes des A.E.D (pions) qui pourrait aussi faire un peu instit à leurs heures perdu pour moins de 1000 balles par mois.
  • Création de "jardin d’enfant" structure privée pouvant se substituer à la maternelle pour accueillir les enfants dès 3 ans. C’est déjà le cas pour 97% des enfants dans le public...
  • Mutualisation des AVS. Ces assistant.es de vie scolaire permettent à des enfants en situation de handicap d’être à l’école commune. Il y en a déjà pas assez mais on va les couper en deux... Magie !
  • Supression des alocations familliales en cas d’absence injustifiées et répétées.
  • Interdiction aux femmes portant le voile de participer aux accompagnements scolaire.

Sans compter des mesures visant à accroitre la docilité des enseignant.es, les drapeaux dans les classes etc... En effet les enseignant.es se doivent d’être "exemplaire" c’est à dire être les fidèle courroie de transmission d’un pouvoir autoritaire...

Photo trouvé sur le compte twitter de @ARebrousse

À Toulouse une Assemblée Générale se réunit régulièrement pour organiser la lutte.
La dernière assemblée a réunit près d’une centaine de personne jeudi 16 mai à la bourse du travail. Elle a voté massivement pour la greve reconductible jusqu’au 21 mai avec l’appel suivant
« l’Assemblée Générale des grévistes appelle à la grève reconductible et à faire du mardi 21 Mai une journée de grève la plus massive possible pour renforcer la dynamique de grève reconductible »
à suivre...

Pour une mise en perspective du mouvement vous pouvez, à profit, lire l’article de Rapports de force qui pose bien les difficultés du moment.

Mobilisation contre les lois Blanquer : la grève reconductible, c’est pas automatique

Dans huit départements, dont deux de la région Occitanie, des assemblées générales de personnels de l’Éducation nationale ont voté le 9 mai le démarrage d’une grève reconductible pour le mardi 14 mai. À Toulouse et Montpellier, sans attendre d’être majoritaires, les enseignants grévistes tentent de convaincre leurs collègues que « c’est le bon moment » pour durcir le mouvement et essayer de faire reculer le gouvernement.

Assis et réunis en assemblée générale devant le rectorat de Toulouse bloqué, les tours de parole s’enchaînent. Fred du Snes-FSU, le syndicat majoritaire dans l’enseignement secondaire pose son constat : « Il faut que l’on soit lucide, pour l’instant, la grève reconductible ne prend pas dans nos établissements. Pour autant, les collègues n’y sont pas fondamentalement hostiles. » Si l’intersyndicale départementale (Snuipp-FSU, Snes-FSU, CGT éduc’action, Sud-éducation, FO) a lancé ce mot d’ordre à l’unisson, les grévistes restent encore largement minoritaires dans les établissements, aussi bien dans le primaire que dans le secondaire : « Dans mon bahut, je suis la seule gréviste », témoigne une enseignante de Frouzins, un village du Sud-ouest toulousain. Mais tous s’accordent sur un point : la grève reconductible doit permettre de s’organiser, d’étendre le mouvement. « Il faut la rythmer avec des temps forts, des manifs par exemple », avance Fred.

Les 180 participants à ce blocage du rectorat font partie d’un noyau dur d’enseignants qui s’activent contre la réforme Blanquer depuis l’hiver. Se joignant par liste mail, ils et elles ont multiplié les actions depuis mars : blocages du rectorat, de lieux symboliques comme la Toulouse Business School ou manifestation en vélo avec déploiement de banderoles à travers la ville pour informer des raisons de leur grève. Un événement les a soudés. Le 19 mars alors qu’ils sont une petite centaine à bloquer les nombreuses entrées du rectorat, un ponte du lieu empêché de rentrer, les prévient : des sujets du concours d’agrégation doivent sortir du bâtiment ce matin sans quoi l’épreuve ne sera pas assurée. Après un vote, le refus de lever le blocage entraîne une intervention policière d’une grande violence. Les travailleurs et travailleuses de l’éducation qui s’accrochaient aux grilles sont délogés manu militari à grandes giclées de gaz lacrymogènes.

Lire la suite sur le site de rapports de force

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  • 23 mai 2019

    Dix personnes ont été embarquées suite à cette action pacifique. Rassemblement devant le comico central dès que possible.

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