Pour une Pride qui marche sur les ruines de ce monde tout pété !

Le 24 juin à 15h à St Girons, rendez-vous parking du centre aquatique.
Viens avec tes + beaux habits de lumière ou ton jogging tout troué pour transpirer nos déviances, nos beautés et bordéliser leur normalité !

  •  !!!! Changement d’heure pour le départ de la marche !!!! RDV 15h

    RDV 15h au Parking du centre aquatique de St Girons.

    Au plaisir de vous y voir :)

Leurs cases nous foutent la rage, continuons à marcher entre les cages

On a eu envie d’organiser cette Pride à St girons parce les Pride c’est toujours dans les grandes villes mais nous on vit ici  ! Depuis quelques années on voit de plus en plus de Pride s’organiser dans les campagnes et ça nous à motivé.Xs.

Pourquoi cette Pride ?

Y’a l’idée répandue que l’homosexualité et la transidentité sont des « trucs de la ville », que ça n’ existe pas à la campagne, que c’est les néo-ruraux qui amènent cette réalité. Y’a pas mal d’embrouilles autour de ça dans les villages, ici et ailleurs. Alors qu’en fait des personnes trans, des pédés et des gouines y’en a toujours eu partout, dans les campagnes, dans les montagnes, dans les villes, pas que dans les placards, mais aussi à la caisse du super U, et y’en aura toujours ! Mais pour beaucoup c’est l’injonction à rester discrèt.e.s dans les villages et les hameaux. On est moins anonyme qu’à la ville et donc on peut avoir plus peur de violences ciblées et c’est aussi pour ça que pleins de queers et d’homos de la campagne partent à la ville. On va pas faire genre c’est le rêve éveillé, l’isolement et le désert affectif c’ est toujours une réalité pour beaucoup d’entre nous, et çà s’arrange pas en un clic (n’en déplaise à Okcupid, Tinder et Grinder).

Nous sommes toujours beaucoup à être psychiatrisé.es de force, emprisonnées, humilié.es, appauvri.es et exploité.es par l’Etat et ses structures. Ici aussi la casse sociale opère, limite nos déplacements, nous pousse à vivre dans des logements souvent à peine salubres et abusément chers, sous contrainte de cacher nos genres, amitiés et amours déviantes aux proprios. Bisous à celleux d’entre nous qui savent ce que c’est d’être de trop jeunes ou de trop vieux queers et de compter ses sous. Et big up à nos camarades dans la rue et sur les piquets de grève depuis 3 mois.

Comme tout le monde, on déteste la police : on se rassemble aussi aujourd’hui contre toutes les formes de cases, de polices et de prisons, y compris en psychiatrie : non les keufs ne sont pas là pour nous protéger et ne seront jamais nos allié.es, à commencer par les gays et lesbiennes du Flag (l’association nationale de défense des flics gays et lesbiennes). La police assassine aussi dans nos campagnes sans se sentir inquiétée. Par exemple il y a quelques mois, quelqu1 en scooter poursuivi par les flics a fini par perdre le contrôle de son véhicule et trouver la mort à Engomer.
On refuse que nos identités et luttes soient récupérées par les multinationales pour faire toujours + de profits : on ne veut ni d’ Heineken, ni d’Airbus ni encore pire dans nos parades !

Contre la montée des idées réactionnaires en Ariège : on est aussi dans le viseur

On a eu envie de faire cette Pride, aussi parce qu’on voit une montée croissante des idées réactionnaires dans le coin, et les communautés LGBTQI et queer font partie des cibles. On a pas envie de les laisser s’installer sans réagir. On pense notamment au virage réactionnaire d’une partie de la pensée écologiste qui critique la technologie. Pour qui les LGBT seraient responsables ou le cheval de Troie du transhumanisme. Notamment à propos de la PMA et des identités trans. 
On pense aussi à toute une partie du féminisme (TERF = Trans Exclusionary Radical Feminism) qui exclue, nie et combat farouchement l’existence même des personnes trans et s’attaquent systématiquement aux droits des travailleurs et travailleuses du sexe que l’on sait surreprésenté dans nos communautés.
 Cette attaque réactionnaire elle se diffuse aussi par le complotisme dans son sens large, très souvent organisé en arrière cour par des groupuscules d’influence d’extrême droite.
Les discours complotistes bien qu’ils partent d’une méfiance envers l’Etat et la Science, sont dangereux car ils amènent à un rejet des minorités. On l’a vu récemment dans le coin par la profusion de discours et actes transphobes lors de la communication d’ateliers pédagogiques sur les transidentités ou lors de lectures queer à destination d’enfants. 
L’arrivée du Covid et les mesures de confinement a accéléré une dérive à droite de cercles historiquement plus à gauche comme les écolos et alter-mondialistes. L’extrême droite développe tout un discours "alternatif" sur l’agriculture, l’éducation, l’autonomie et les habitats écologiques qui séduisent par ici. Sous couvert du retour à la terre, aux traditions, et de la loi de la nature, ces discours sont loin d’être émancipateurs, ils ont pour perspective politique la défense des territoires et d’une identité nationale avec tout ce qu’il y a de raciste et xénophobe là dedans. Et la défense de la binarité entre le masculin et le féminin et la répartition genrée des rôles. L’organisation de la société autour de la famille hétérosexuelle patriarcale où toute forme de déviance à cet ordre établi représente une menace.
Par exemple, à son festival en juin 2018, la fameuse association du Mas d’Azil, Kokopelli, invitait le professeur Henry Joyeux, connu pour ses positions anti vaccin et beaucoup moins pour son soutien officiel au mouvement contre le mariage pour toustes. Des camarades féministes se sont heureusement mobilisées ce jour là pour alerter sur place des engagements politiques de Pr. Joyeux.

Non les enfants ne sont pas en danger quand on leur parle de genre et d’identité de genre, peut être même que ça fera des individus plus heureux, qui expérimenterons leur propre manière d’être dans ce monde et dans leur corps. 
Non la théorie du genre n’est pas créée par les labos pharmaceutiques pour se faire des thunes : OUI nous ne sommes pas une théorie, nous sommes bien en vie et on compte le rester ! Nos vécus composent avec les limites du néolibéralisme ravageur, ils sont réels et complexes. 
Non il n’y a pas une "mode" ou, pire, une "épidémie" queer mais OUI de plus en plus de personnes qui disent haut et fort qu’iel.les existent !

Alors viens le 24 juin à St Girons avec tes + beaux habits de lumière ou ton jogging tout troué pour célébrer nos déviances et nos beautés et bordéliser leur normalité !

ACCESSIBILITE
On prévoit des pauses pendant la marche et des chaises pliantes pour les personnes qui auraient besoin de se reposer à des moments. 
Si tu as des besoins spécifiques pour faire cette marche, hésite pas à nous le dire à cette adresse mail accessibilitepride@riseup.net

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