Rassemblement de soutien au peuple argentin- Mercredi 24 janvier à Toulouse

Le président argentin Javier Milei a inauguré la prise de fonction de son gouvernement avec
une dévaluation de 118% du dollar officiel, suivie d’une hausse conséquente des prix qui ont
rapidement dilapidé le pouvoir d’achat et les économies des classes moyennes et populaires
d’Argentine, déjà fragilisées.

Le président argentin Javier Milei a inauguré la prise de fonction de son gouvernement avec une dévaluation de 118% du dollar officiel, suivie d’une hausse conséquente des prix qui ont rapidement dilapidé le pouvoir d’achat et les économies des classes moyennes et populaires d’Argentine, déjà fragilisées.
Avec les mesures annoncées, Milei approfondit la dérégulation massive des marchés, la libéralisation des importations. Il attaque des droits du travail, des salaires, des retraites et des plans sociaux, il expose sa politique anti-ouvrière et antipopulaire, soumettant la population à une logique ultralibérale où se nourrir, avoir un endroit où vivre et préserver sa santé ne sera accessible qu’à ceux qui peuvent payer le prix dicté par le
marché, favorisant surtout les grands groupes économiques.
Au moyen du « Décret de Nécessité et d’Urgence » (DNU 70/2023) et d’une loi dite « omnibus » (« Loi sur les bases et les points de départ pour la liberté des Argentins ») englobant des centaines de réformes économiques, fiscales, énergétiques, pénales et électorales à fort impact, le président tente de s’imposer en contournant le Congrès et en éliminant la séparation des pouvoirs, agissant comme si sa personne incarnait, en elle-même, la volonté populaire. Il attaque la santé publique, l’éducation, la science et la technologie avec des coupes budgétaires au CONICET (équivalent du CNRS), ainsi que les conquêtes obtenues par le mouvement des femmes comme le droit à l’avortement, en plus de modifier la loi Micaela pour réduire la portée des formations sur la violence de genre. Il fait reculer de plusieurs années les progrès dans les politiques de genre, les ramenant à des questions du domaine privé et individuel, remplaçant la notion de « violence de genre » par « violence familiale » et invisibilisant les violences contre les personnes LGTBIQ+.
Le paquet de réformes envoyé au Congrès prévoit aussi d’éliminer les régulations sur les activités productives dans les écosystèmes protégés en Argentine. Il veut modifier la loi sur les glaciers, pour autoriser l’activité minière dans les zones périglaciaires ; la loi sur la protection des forêts indigènes pour autoriser la déforestation dans les zones où elle est actuellement interdite ou restreinte ; et la loi sur la protection de l’environnement pour le contrôle des activités de brûlage, en accordant des autorisations pour allumer des incendies à des fins productives ou immobilières.
Dans le domaine culturel, il réduit le financement du cinéma, ordonne la fermeture de l’Institut National du Théâtre et du Fonds National des Arts, et supprime le « fonds de financement » de l’Institut National de la Musique. Il élimine l’Institut National contre La Discrimination, la Xénophobie et le Racisme en
abrogeant la loi qui l’a créé. L’augmentation de 100 % des carburants en à peine un mois et la projection d’une inflation de 30 % par mois aggravent la situation économique déjà critique. De plus, le plan Milei promet des hausses de tarifs dans les transports, l’électricité et le gaz, alors que, grâce à l’élimination de la loi sur les loyers, ceux-ci deviennent pratiquement impayables pour une grande partie des travailleurs et du peuple.
La loi dite « omnibus » que le gouvernement tente de faire ratifier au Congrès annule la séparation des pouvoirs et empiète sur des aspects centraux de la démocratie argentine. C’est inconstitutionnel ! « L’article 227 de la Constitution sanctionne les députés et sénateurs qui accordent des pouvoirs extraordinaires de trahison à la patrie. » C’est une tentative d’imposer un régime où la figure présidentielle serait la seule à décider.
Pour mettre en oeuvre ces mesures d’austérité dictées par le FMI, le plan « tronçonneuse » inclut des mesures pour criminaliser le droit à la contestation sociale (Protocole « anti-blocages », 14 décembre 2023), tout en permettant aux fonds d’investissement étrangers d’acquérir des terres dédiées à l’exploitation minière, au pétrole ou à l’agriculture sans restrictions, ouvrant la voie au pillage et à la contamination des terres.
Avec les décisions de justice aux États-Unis en faveur des fonds « vautours » internationaux
et le soutien du FMI (présidé par Kristalina Gueorguieva), la complicité internationale avec
les plans d’ajustement structurel et la réforme intégrale de l’État argentin au profit des
grands groupes économiques (français, espagnols, chinois, américains, israéliens, entre
autres) a clairement été démontrée.
Il n’est pas nécessaire de revenir 4 ans auparavant pour comprendre pourquoi Christine
Lagarde (ancienne ministre de l’Économie française, et maintenant présidente de la Banque
centrale européenne) a autorisé le prêt illégitime et illégal au gouvernement de Macri à la fin
de son mandat.
Grâce à la pression des travailleurs, la CGT a réussi à organiser une grève générale pour le 24 janvier avec une manifestation au Congrès, ce qui devrait être une première étape pour répondre à toutes ces attaques par la force dans les rues, à travers l’organisation en assemblées et la grève générale.
Avec l’organisation depuis la base, on réussira à faire reculer le gouvernement autoritaire de Milei. Mais le DNU, la loi dite « omnibus » et le protocole anti-piquets doivent être stoppés complètement.
Emmanuel Macron est le principal allié de Milei dans l’UE, stoppons la complicité du gouvernement français et des groupes économiques français. Arrêtons l’atteinte à ladémocratie et aux droits humains.Sans la complicité du FMI, le plan d’ajustement structurel s’effondre. Si l’attaque est
internationale, la réponse doit l’être aussi.

À bas le DNU ! Arrêtons la loi omnibus et le plan anti-blocages !

Dehors le FMI | #argentinanosevende

Assemblée de Soutien au Peuple Argentin - Toulouse

(Asamblea de Apoyo a la Lucha del Pueblo Argentino -Toulouse)

aalpa.toulouse@gmail.com

P.-S.

Rendez-vous le 24 janvier 2024 à 17h30 à Jean Jaurès !

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