Toulouse : la LICRA cherche à faire taire la campagne BDS pour la Palestine

4 personnes sont convoquées au tribunal le 9 décembre,"accusées" d’avoir participé à la distribution d’un tract de la campagne BDS le 7 février 2015. En outre, la convocation pour deux d’entre eux porte aussi sur la distribution d’un tract le 19 décembre 2014. Communiqué de BDS

Ces deux actions d’information à la population - aux abords des magasins Sephora et Orange le 19 décembre 2014 et Auchan de 7 février 2015 - sont inscrites dans le cadre de la campagne internationale BDS qui est, à l’image de celle du boycott de l’Afrique du Sud dans les années 80, une démarche citoyenne, pacifiste et non violente, initiée par la société civile palestinienne pour lancer un courant d’opinion mondial en faveur du respect des droits des Palestiniens et pour en finir avec l’impunité de l’état d’Israël.

A la demande de la LICRA (association qui serait mieux inspirée de rester sur le terrain de l’antiracisme plutôt que de servir de petite main pour les intérêts de l’Etat colonial israélien), nos camarades sont poursuivis pour "avoir entravé l’exercice normal /- des 3 magasins -/lors de leur activité économique."
Alors que les deux simples distributions de tracts auxquels ils sont supposés avoir participé ont été pacifiques, dans la bonne humeur et sans intimidation envers les passants, sur le domaine public et sans entrer dans aucun magasin.

L’empressement du procureur à poursuivre contraste avec les six mois qu’il a fallu à la justice pour donner un début de suite aux deux plaintes qui ont été déposées par des militants BDS agressés violemment lors d’une distribution de tracts par un commando pro-israélien le 17 janvier. Pourtant la police était sur place, les agresseurs certainement connus de ses services...

La criminalisation des actions militantes BDS a démarré avec la circulaire Alliot-Marie [1], toujours pas abrogée par ce gouvernement. Mais aujourd’hui, pire encore, c’est la liberté d’opinion et d’expression qui est remise en question. Le 31 mars, le maire de Toulouse a même osé interdire une conférence-débat avec le professeur Farid Esack, ancien compagnon de Nelson Mandela et président de Boycott, Désinvestissement, Sanctions en Afrique du Sud. Nous avons déposé un recours pour illégalité contre cette décision.

Le droit de critiquer un Etat qui ne respecte pas le droit international, qui colonise et occupe dans le cadre d’une politique d’apartheid, ne peut être remis en question.

Le 8 septembre, nous appellerons à constituer un large comité de soutien pour faire respecter la liberté d’expression pour BDS, pour l’abrogation de la circulaire Alliot Marie, pour la relaxe de nos camarades. Dès aujourd’hui nous appelons à manifester le mercredi 9 décembre devant le TGI de Toulouse. *Ils ne nous feront pas taire !*

BDS France Toulouse
Le 6 juillet 2015

Notes

[1En 2010 celle-ci est sinistrede l’intérieur et publie une circulaire où le boycott est criminalisé « il apparaît impératif d’assurer de la part du ministère public une réponse cohérente et ferme à ces agissements » bien sur seule le BDS est visé. NDR

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