appel intersyndical et interprofessionnel
Appel intersyndicale et inter fac, à des AG , à la grève et à manifester :
Parce qu’à l’université aussi, les politiques d’austérité doivent être stoppées !
Le 9 avril : grève nationale interprofessionnelle !
Les organisations syndicales CGT, FO, SUD, FSU des Universités et de la Recherche de Toulouse répondent à l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles nationales ainsi que de leurs instances départementales de Haute-Garonne (texte verso).
Elles décident d’appuyer l’initiative en appelant tous les personnels à se réunir en assemblée générale sur leurs établissements pour dresser ensemble la liste des revendications les plus urgentes ainsi qu’à faire grève et à manifester :
- Le maintien du statut national du fonctionnaire,
- le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique
- augmentation générale et immédiate des salaires, des pensions et des minima sociaux
- aucun poste gelé, création des postes statutaires, titularisation des contractuels,
- augmentations de salaires,
- maintien du statut national des personnels,
- les moyens suffisants dans nos établissements pour pouvoir fonctionner
- arrêt de la mise en place de la réforme Fioraso (COMUE),
- retrait du pacte de responsabilité et du projet de loi Macron.
Pour dresser nos revendications,
participez aux assemblées générales des établissements !
Université Paul Sabatier : jeudi 2 avril à 12h15, amphi Maxwell Université Jean Jaurès : mardi 7 avril à 12h30, amphi 9
Jeudi 9 avril, Tous en grève ! Tous à la manifestation ! A Toulouse : 10h Arnaud Bernard
Appel des précaires de l’éducation nationale de la maternelle à l’université :
Ensemble contre la précarité de la maternelle à l’université : même les soldes ont une fin !
Toutes et tous en grève le 9 avril
Ce n’est une nouvelle pour aucun-e travailleur-euse de l’Éducation, la précarité s’y est développée au point que l’académie de Toulouse emploient aujourd’hui plus de 6000 précaires (sans compter les enseignants contractuels et les stagiaires) alors que les universités locales en emploient aussi plusieurs milliers :
- 2771 Contrat Unique d’Insertion (dont environ 700 AVS / AESH)
- 3053 sous contrat AED (dont environ 400 AVS / AESH)
- 1375 vacataires à l’Université du Mirail
Nous représentons une "main d’œuvre" corvéable et bon marché et le recours massif à "nos petites mains" est le reflet quotidien de la dégradation générale des conditions de travail dans l’Éducation Nationale. L’État a amorcé depuis plusieurs années maintenant une vague de suppressions de postes de fonctionnaires, sans jamais complètement boucher ces trous par ces emplois précaires avec les conséquences que nous connaissons : augmentation de la charge de travail, dégradation de l’encadrement pédagogique, renforcement du tri social et des inégalités parmi les élèves.
La précarité ce n’est pas seulement des conditions difficile pour certain.es, c’est une attaque globale contre tous et toutes.
De la maternelle à l’Université : précarité à tous les étages !
*Du côté des AVS/AESH
Nous sommes précaires et voulons obtenir de nouveaux droits.
Nous dénonçons depuis longtemps la situation de précarité que nous subissons, nous les AVS, AESH, par le manque de reconnaissance de notre métier, l’absence de respect de nos droits.
En effet loin de la titularisation promise, le gouvernement a mis en place un CDI dont ne bénéficient qu’une minorité d’AESH avec la plupart du temps, un salaire réduit puisque le temps partiel est très souvent imposé.
Et pour accéder à ce CDI, il faut 6 ans, voire 8 si on était en CUI ! Il est caractéristique de constater que les AESH et AVS sont à 90% des femmes, nous ne pouvons y voir une coïncidence…
Malgré les discours sur la lutte pour l’égalité hommes-femmes, l’État est le plus grand pourvoyeur d’emplois précaires que subissent majoritairement les femmes. De ce fait, l’évolution du rapprochement salarial entre femmes et hommes reste une promesse jusqu’alors non tenue.
Nous refusons d’être malmené-e-s, exploitées et maintenu-e-s dans la précarité et la pauvreté, alors que nos missions sont essentielles et notre présence est souvent vitale.
*Travailleurs et travailleuses de Vie Scolaire
Nous sommes AED, CUI, AP... Depuis la suppression du statut MI-SE, initiée en 2003, l’embauche dans les services de Vie Scolaire des collèges et lycées se fait sous contrat d’Assistants d’Éducation (AED) mais aussi en Contrat Unique d’Insertion (CUI). Derrière ces contrats (AED= CDD renouvelables tous les ans pendant 6 ans maximum et CUI= contrats de droit privé pour lesquels le rectorat est exonéré de cotisations patronales et se voit financé par l’État jusqu’à 95% du salaire), ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs pauvres qui font fonctionner ce service-clé des établissements scolaires, à bas coût (et souvent sous une pression hiérarchique irrespirable).
Le manque de postes génère des conditions de travail inacceptables pour nous comme pour les élèves, et la moindre absence a des conséquences importantes sur la vie scolaire. Nombre d’activités pédagogiques censées rentrer dans les fiches de postes des AED sont de fait supprimées, au détriment des élèves les plus fragiles qui restent sur le carreau.
Si l’on fait ce travail, c’est parce qu’on aime travailler avec les jeunes : or, le manque de moyens et de postes a inévitablement dégradé nos conditions de travail en augmentant nos "cadences" et en vidant notre fonction de son sens pédagogique en la cantonnant à sa partie la moins émancipatrice : la surveillance.
*L’Enseignement supérieur n’est pas en reste
Nous sommes, ATER, CDU,Vacataires, PAST, CDD… Nous sommes chercheur.e.s, nous sommes enseignant.e.s et nous sommes précaires. Conséquence des politiques de libéralisation, de sois-disant autonomie, pas une formation, pas une seule recherche se fait aujourd’hui sans recourt aux précaires. 24 % du personnel enseignant est en vacation, c’est à dire payé tous les 6 mois et signant des contrats parfois des mois après avoir commencé à travailler. Incertitude du lendemain, manque de reconnaissance, rapports de dominations divers, problèmes financiers... pour tenir il faut s’accrocher, et sans l’assurance d’obtenir, au bout du tunnel, un poste de titulaire. Mais il ne s’agit pas seulement de problèmes individuels, la précarité de certain.e.s est la face la plus visible d’une politique de réduction de la masse salariale qui attaque les conditions de travail et d’étude de toutes et tous.
Nos grèves perturbent les services, profitons-en !
Être précaire, ça ne s’arrête pas à notre lieu de travail et c’est tout à la fois : ne pas savoir si on aura du boulot l’année d’après, galérer à remplir son frigo et à vivre de son salaire de misère, mais aussi être isolé dans sa situation face à la hiérarchie et parfois ses collègues.
Cela dit, ça ne doit en aucun cas être une fatalité.
Des lois comme la loi Macron, en déréglementant complètement ce qui restait de droit du travail élargissent encore plus les vannes de la violence patronale et de l’exploitation. Cette loi vise à faire de chaque salarié un travailleur précaire, c’est à dire flexible, temporaire et interchangeable ; et surtout payé le moins possible.
Contre la dégradation de nos conditions de vie et contre l’assignation à vie dans la précarité qu’on nous promet, nous devons nous organiser et lutter.
C’est pourquoi nous appelons nos collègues titulaires à se joindre à nous. L’instabilité liée aux postes précaires les touche également : un précaire dans une équipe de travail et c’est l’ensemble du collectif professionnel qui est davantage vulnérable.
En ce qui nous concerne, précaires de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, nous ne devons pas sous-estimer le potentiel de nos grèves, puisque nous savons déjà que sans nous la "boutique" ne tourne pas. Nous devons trouver ensemble des modalités d’action qui fassent de cette menace une puissance concrète.
Nous revendiquons des salaires qui nous permettent de vivre et soient à la hauteur du travail réalisé, et une véritable reconnaissance de l’apport éducatif et pédagogique de nos métiers qui sont souvent vus comme des "petits boulots" sans qualifications nécessaires, alors que pour nous ce sont de vrais métiers dans lesquels nous investissons des connaissances et des savoirs qui ne sont pas reconnus.
Nous voulons que l’enseignement, de la maternelle à l’université, cesse de fonctionner au rabais, nous voulons des postes et des moyens.
AVS 31 en colère !
avs31encolere@gmail.com / https://avsencolere.wordpress.com/
Collectif des Précaires de l’Éducation Nationale 31
collectifprecaire.en31@gmail.com / http://www.collectifprecaires31.info/
Collectif des Précaires de l’Université du Mirail
precaires.mirail@gmail.com / https://www.facebook.com/precaires.mirail
A Paris des appels vidéo circulent :
Du Mouvement InterLuttes Indépendant qui appel à bloquer fac et lycées.
De la Confédération Nationale du Travail
Appel à la grève inter syndicale dans l’éducation
Appel de la CIP- MP
La Coordination des Intermittent-es et Précaires Midi-Pyr. (CIP-MP)
appelle le plus grand nombre à se mobiliser le jeudi 9 avril journée nationale de grève et de manifestation interprofessionnelle contre l’austérité et la loi Macron appelée par les syndicats CGT, FSU, Solidaires, FO
Avec la loi Macron le gouvernement accède une nouvelle fois aux exigences du MEDEF : plus de compétitivité et de profit, plus de flexibilité et de précarité, plus de misère et toujours moins de protection pour les travailleurs
Ne capitulons pas, continuons la lutte !
Des manifestations auront lieu dans tout le pays, à Toulouse
Départ 10H Arnaud-Bernard.
RDV intermittents, précaires, chômeurs
9H45
devant le café l’Autan
(carrefour boulevard / Arnaud-Bernard)
derrière la Rebsa-one de la CIP
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