Renouer avec l’Histoire. À propos de quelques propositions pour « aller au-delà du cortège de tête » et du regard porté sur nos actions

A Toulouse, il n’y eu pas de cortège de tête lors de la dernière mobilisation. Mais, ni en tête, ni vraiment en cortège, il y a quand même du monde, tantôt dépité, tantôt motivé, mais qui veut toujours renverser la table.

Ce texte paru sur Paris Luttes pose quelques pistes intéressantes pour une réflexion et un action révolutionnaire les pieds sur terre.

Pourquoi le mouvement contre la loi travail 2 ferait-il mieux que le précédent ? Que s’est-il vraiment passé au printemps 2016 ? Comment peut-on inscrire ces réflexions dans la situation actuelle, et comment définir cette situation ? Autant de questions dont les conclusions pourraient nous aider à formuler quelques réflexions stratégiques pour dépasser le cortège de tête autrement que par de belles formules...

La situation actuelle

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Partant du constat qu’il existe des dynamiques dans la lutte de classes qui ont directement des questions à poser à notre pratique, essayons de faire le point sur la « situation ».

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Le mouvement contre la loi travail

Le mouvement du printemps 2016 a mobilisé en grande partie une couche moyenne déclassée ou en voie de déclassement. Dans une étude consacrée à « la classe moyenne », Bruno Astarian y consacre un chapitre [5]. Son contenu peut parfois apparaître comme sévère avec nos pratiques, mais il nous semble qu’il a beaucoup à nous apprendre car, pour une fois, il nous « sort la tête du cul du milieu » et apporte une contextualisation pertinente. Que peut-on en retenir ?

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Le mouvement contre la loi travail 2 ?

A priori, nous ne voyons pas pourquoi, sauf causes exogènes, le mouvement contre la loi travail 2 débuté le 12 septembre pourrait « mieux faire » que son prédécesseur. Le chômage et la transformation post-fordiste du procès de travail assurent encore leur rôle de soupapes de sécurité.

Cela dit, nous ne sommes pas des prophètes et pensons qu’il reste possible que le mouvement s’accélère. La réforme du système actuel d’indemnisation du chômage, si elle est appliquée à la lettre et n’est pas une « proposition fantôme » (pensée pour être supprimée lors des négociations) serait très défavorable au rôle de soupape du chômage actuel.

[...]

Se borner à sortir dans la rue et à dire à l’État qu’on existe, nous n’en avons plus grand-chose à faire. Nous voulons renverser ce monde, pas faire de nos vies des publicités militantes, des stickers clinquants, des modes de vies alternatifs « déconstruits »… mais aussitôt détruits par la machine politico-judiciaire qui a bien vite fait de nous marginaliser, voire de détruire nos vies familiales/sociales.

Nous doutons : nous considérons-nous encore comme tout le monde, ou devant tout le monde, en avance par rapport à tout le monde ? C’est sûrement là un de nos plus grands impensés. "C’est maintenant que tout se joue", culpabilisent certains néo-militants, remontant les bretelles de ceux qui ne sortent pas. Nous leur proposons, une énième fois, de sortir la tête de leur propre cul.

Oui, continuons à ouvrir des squats, à tenir des lieux alternatifs. Mais ne présentons pas ça comme la panacée ! On survit et on galère, comme tout le monde. On tente de reconquérir une autonomie minimale.

Oui, continuons à raconter nos luttes, à essayer, tenter. Mais ne présentons pas ça comme la-révolution-déjà-là ni comme le communisme-qui-se-vit, car en plus d’être ridicule cela empêche définitivement d’inscrire nos actions dans des perspectives historiques et internationalistes.

La lecture du texte intégral (un peu long et pas toujours très accessible) est possible et, donc, conseillée, sur Paris Luttes.

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