L’antispécisme comme posture antifasciste

Une mise au point sur ce qu’est l’antispécisme

Il devrait être inutile de rappeler que l’antispécisme, en plus d’être une posture éthique et morale, est une posture politique complètement incompatible avec le sexisme, le racisme, la LGBTQphobie et toutes autres postures fascistes.
On ne peut pas être antispéciste et ne pas être féministe par exemple. La raison est évidente : le spécisme est la discrimination arbitraire de personnes pour appartenir à une espèce différente, bref pour être différent∙e de toi. Le spécisme est un point de vue suprémaciste ; une espèce se croit "supérieure" à celles qui sont différentes de lui, celles qui n’appartiennent pas à sa propre espèce. A se croire "supérieur", le spéciste croit que la vie des autres espèces sont inférieures, valent moins par le simple fait de ne pas être comme lui et par conséquent, il peut les utiliser comme bon lui semble. Il pense que les exploiter, les mettre en esclavage ou les assassiner est justifié. Les mettre dans un camp de concentration et les massacrer parce qu’ils sont différents de sa propre espèce ne le dérange pas. Pour le spéciste, les espèces différentes à la sienne ne sont pas vues comme des êtres à part entière, comme des individu∙e∙s conscient∙e∙s avec le même droit à vivre et à jouir de la vie que lui mais comme des ressources, des propriétés, comme quelque chose mais certainement pas comme quelqu’un∙e.
Cette discrimination possède les mêmes bases que n’importe quel autre type de discrimination comme peut l’être le racisme, le machisme ou la LGBTQphobie...
Toutes ces discriminations visant un groupe de personnes du fait de leurs différences sont arbitraires. C’est, depuis une optique suprémaciste le considérer inférieur pour ne pas appartenir à son groupe.
C’est du totalitarisme pur et dur. Par conséquent l’antispécisme est antifasciste.
Il serait incohérent d’être antispéciste et raciste, homophobe, sexiste comme il serait incohérent d’être antiraciste et sexiste. En résumé, il serait complètement illogique être antispéciste et ne pas être antifasciste. Cela marche bien-­entendu dans l’autre sens. Être anti­ autoritaire, contre toutes discriminations sans être antispéciste n’a aucun sens.
Beaucoup de gen∙te∙s sont véganes mais pas antispécistes. Ils privilégieront les membres de leur « caste » (les humain∙e∙s) en cas de choix ultime. Certain∙e∙s végan∙e∙s se foutent même de la souffrance de la famille roumaine en bas de chez elleux (ce qui est aussi incohérent vu que la souffrance reste la souffrance peu importe l’espèce).
On ne peut pas à la fois dénoncer toutes les combinaisons incohérentes et absurdes qui sont évoquées dans la discrimination d’un groupe et discriminer en parallèle avec les mêmes combinaisons un autre groupe. Les bases et le développement de toutes les discriminations arbitraires et suprémacistes sont les mêmes.
Donc le sens commun veut que l’antispéciste soit lié au féminisme, à l’antiracisme, à l’anti­ LGTBphobie... De même, l’antifascisme n’aurait aucun sens en discriminant certains depuis une posture suprémaciste et d’un autre côté appuyer la lutte contre d’autres discriminations également suprémacistes.
On ne peut pas être antifasciste ou antinazi et cautionner les camps de concentrations, le massacre, l’esclavage d’êtres différents comme cela se passe de nos jours avec les animaux non­-humains.
C’est certainement l’une des attitudes les plus incohérentes que l’on peut avoir de nos jours.
Des victimes survivantes de l’holocauste nazi sont devenues véganes pour, selon leurs dires, ne pas reproduire ce qu’elles ont souffert. Beaucoup d’études montrent que les nazis se sont inspirés des méthodes utilisées sur les non-­humains pour mettre en place leur holocauste (transport de victimes, camps de concentration, campagnes de désensibilisation pour les voir comme inférieur∙e∙s).
L’unique différence entre la discrimination suprémaciste qui a poussé les nazis à pratiquer l’holocauste et celle contre les animaux non­-humains est que le carnage contre les non­-humains a fait et continue de faire plus de victimes. Les animaux non-­humains sont de perpétuels Juifs dans un perpétuel État nazi, de perpétuel.le∙s noir∙e∙s dans une perpétuelle Afrique du Sud.
En résumé, on peut dire que l’antispécisme est une posture éthique et morale qui appartient bien à l’antifascisme comme le sont n’importe quelles autres discriminations arbitraires d’un point de vue suprémaciste.
Je me méfie des personnes qui se disent antispécistes mais qui ont des attitudes machistes, racistes, homophobes, LGTBQphobes... tout comme je me méfie des personnes qui tentent de diviser les luttes ou qui proclament que l’antispécisme n’est pas antifasciste, n’est pas une position politique.

P.-S.

Graine de libération publie des fanzines antispécistes. Si vous êtes intéressé.e.s, envoyez-nous un mail à grainedeliberation[at]riseup.net

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  • 7 mars 2019

    Ni du crocodile ni de l’ours qui entre nous mange de la viande dans des conditions de famine (sinon il mange des baies et racines), toi tu es plus de l’espèce des patrons. Ceux qui savent que ce qu’ils font n’est pas très bien mais se font croire pour protéger leur privilèges (mal acquis) qu’il n’y a pas d’autres alternatives et prennent la nature en témoin prétextant que depuis la nuit des temps il y a toujours eu des dominateurs et des dominés.

    Quand on dit que le sexisme, le racisme, l’homophobie ou la transphobie c’est mal, y vois-tu un retour à la morale ?

    Comparer le maraîchage avec l’élevage c’est d’une malhonnêteté intellectuelle. Quoiqu’on fasse, on tue toujours des animaux (bêcher son jardin, marcher dans les bois, conduire une voiture,etc.). Si tu ne vois pas la différence entre mettre des animaux en esclavage puis les tuer délibérément, engage toi dans la politique, avec une mauvaise foi pareille, tu devrais faire carrière.

  • 4 mars 2019

    La légitime défense et la théorie de la guerre juste sont deux justifications largement acceptées des représailles violentes exercées contre des agresseurs. Mais un principe clairement spéciste et construit sur le mode du deux poids deux mesures façonne l’argument couramment avancé selon lequel le recours à la violence s’applique lorsque des vies humaines sont en jeu, mais devient soudainement équivoque et MORALISATEUR lorsque les innocents confinés, exploités, torturés et assassinés sont les autres animaux. Pourquoi les combattants et résistants au nazisme sont-ils portés aux nues, et les militants de l’ALF dénigrés et qualifiés de terroristes ? Pourquoi est-il louable de défoncer portes et fenêtres pour sauver des enfants retenus en otage, mais « mal » et « contre-productif » de faire incursion dans un laboratoire et de libérer des animaux ?

    Il est clair, s’il nous faut expliquer cette HYPOCRISIE, que ce n’est pas tant sur les méthodes de l’action directe que les gens sont en désaccord, que sur les sujets pour qui ces actions sont entreprises.

    Extrait du texte "Paralysie du pacifisme" des cahiers antispécites

  • 2 mars 2019

    Ok, je peux pas me comparer au crocodile :-( mince, mais à un ours c’est bon ?

    Encore une fois il y a bien un retour à la morale. Seule l’exploitation et la mort directe est ici considéré comme ’’autoritaire’’. Mais la destruction des lieux de vie des animaux humains ou non, pour faire du maraîchage ? Les prés et jardins ne sont pas apparus par miracle (au moins en france métropolitaine).
    Clôturer sa culture avec un grillage de 2 mètres, ça correspond à l’idéologie anti autoritaire ?
    ...

  • 27 février 2019

    C’est plutôt toi qui appliques des principes politiques à des animaux quand tu dis que le crocodile est autoritaire non ?
    D’un côté tu affirmes ta différence avec les animaux non-humains pour éviter de faire la similitude entre l’esclavage et l’assassinat de ceux-ci et l’esclavage ou l’assassinat humain mais quand ça t’arrange tu affirmes ton "animalité" pour avoir recours à ton morceau de viande (comme des milliers d’espèces comme tu dis).
    Je te rappelle quand même que les animaux qui attaquent d’autres animaux pour les manger son des carnivores strictes c’est à dire qu’ils ont besoin de viande pour survivre sinon c’est la mort assuré. J te rappelle aussi que tu es un omnivore à forte tendance végétarienne et que tu peux te passer complètement de viande.
    On ne parle pas de sensibilité mais bien de cohérence dans nos idées anti autoritaires. Les animaux ne sont pas des produits de consommation, ils sont nos voisins sur terre et non nos esclaves.

    Une petite phrase que j’avais noté et qui va à ravir dans la discussion antispéciste :

    "Notre tyrannie se continuera-t-elle, confirmant ainsi ce qu’ont toujours dit les plus cyniques des philosophes, que la morale ne compte en rien lorsqu’elle entre en conflit avec l’intérêt égoïste ?"

  • 18 février 2019

    ’’Donc se dire anti autoritaire et pratiquer le spécisme est assez incohérent non ?’’
    Ben couper un arbre pour faire du maraîchage ou une route, aussi c’est autoritaire, toute la faune qui vit dedans ou de ses fruits doit dégager. Le maraîchage est autoritaire ?
    Et le crocodile c’est un dangereux autoritaire ? faut l’éliminer ? (c’est sérieux y a un débat entre antispés il me semble sur le sujet !).../...

    Encore une fois, appliquer des principes politiques à des animaux avec qui ont ne peut avoir aucun échange politique, pour moi c’est dangereux. ça veut dire que le politique n’est rien, au profit d’une certaine idée de la ’’sensibilité’’ (et ça convient bien à l’idée individualiste libérale).
    Par contre on peut réfléchir à une ’’égalité sociale’’ et à minima une plus juste prise en compte de la place de l’animal non humain, dans l’environnement global. Mais prétendre qu’on n’est pas ’’anti autoritaire’’ si on a recours à une alimentation omnivore, comme des milliers d’espèces, ça me paraît une aberration.

    je vais réclamer aux antispés, la même considération qu’illes ont pour les crocodiles. Après tout je suis pas moins sensibles qu’elleux.

  • 16 février 2019

    L’anarchisme est quand même basé sur des pratiques anti autoritaires et on peut pas nier que le spécisme est autoritaire.
    Donc se dire anti autoritaire et pratiquer le spécisme est assez incohérent non ?
    Je crois que le mouvement anarchiste français est très en retard sur ce sujet et je dis pas ça parce que je suis español (feu aux frontières ;-).
    Les sites Internet anarchistes españoles pronent pour la plupart l’antispécisme (portaloaca, contrainfo, alasbarricadas, todoporhacer, cruznegraanarquista,etc..).

    Le site "alasbarricadas" défini l’antispécisme comme un outil anti autoritaire : http://www.alasbarricadas.org/noticias/node/18231

    Je me rappelle être allé à un colloque sur les prisons à Berlin. Il y avait des français·es, español·es, allemand·e·s, italien·es, seul les français n’étaient pas végan·e·s (ils avaient ramené du saucisson). Ils ne voyaient pas le lien entre les prisons humaines et prisons non-humaines.

    Ne soyons pas trop pessimistes. Les mentalités sont en train d’évoluer.

  • 15 février 2019

    Eh ben, si ce texte est considéré comme anarchiste. Je vais changer de crèmerie (ça me dérange pas qu’il soit publié sur un site anar, mais je vois pas le lien avec l’idée anarchiste ??).

    Enfin le lien des cahiers est assez rigolo. En revanche y a une contribution sur Indy Nantes, d’un anar vegan, très intéressante et argumenté
    https://nantes.indymedia.org/articles/44523

    Je suis pas d’accord avec tout mais au moins ça tient debout.

  • 15 février 2019

    Nous avons oublié de préciser que la source de l’article vient du site anarchiste espagnol Portaloaca :

    On le retrouve aussi sur le site "cultura y anarquismo" :
    http://culturayanarquismo.blogspot.com/2017/10/antiespecismo-como-postura-antifascista.html

    Nous ne voudrions pas nous attribuer le mérite :-)
    Désolé pour l’oubli.

    GDL

  • 14 février 2019

    Un texte des cahiers antispécistes qui me parait justifié dans cette conversation :

  • 14 février 2019

    Oui, bien sûr que si tu me dis qu’il faut que je sois antisexiste, antiraciste, ... c’est autoritaire. D’ailleurs c’est un des principaux rejet que j’entends chez les filles vis à vis du féminisme (je sais pas si il y a eu des injonctions à ’’être féministe’’ dans un des courants féministe à un moment, mais ce rejet sur ce motif n’est pas rare). Moi je te dis pas d’être anarchiste, alors que visiblement tu l’es pas !

    La comparaison avec les camps d’extermination, est justement complètement hors sujet. Puisqu’il s’agissait de supprimer des juif-ves, manouche, coco, ..., sur des fondements politique et un désaccord (plus certainement un besoin pour prendre le pouvoir et le perpétuer en désignant un bouc émissaire), et pas pour en tirer un profit (alimentaire ou financier). Les élevereuses ne veulent justement pas exterminer les moutons, poules ou cochons. .../... (je vous laisse trouver d’autres critiques sur cet habituel argument ’’antispé’’. Si on creuse politiquement la question, c’est juste dramatique, mais bref, je reste superficiel sur cet argument)

    Et oui c’est un grave soucis, de vouloir ’’relâcher’’ des animaux non humains domestiqués, et non ce n’est pas d’aujourd’hui ou pour me dédouaner que je prends cette question en compte. Content-e ou pas, l’animal humain a modifié par la sélection/domestication, l’évolution des descendants de lignée de porc, chèvre,... Et la flore c’est aussi développé sans interactions avec cette population animale non humaine. Si maintenant tu me dis, ouais on ouvre les cages. Tu va tout autant imposer à l’environnement non domestiqué, une concurrence à laquelle il ne pourront s’adapter du jour au lendemain. D’ailleurs certaines espèces domestiqués aurait peut être même disparues depuis (sans l’intervention de l’animal humain !).

    Et puis arrêtez avec les inuits, vous connaissez que ça comme environnement dépendant de la nourriture non végétale ? Et je me réjouis pas que les inuits aient des supermarchés, et des 4x4, j’aimerai que eux, comme nous, on ne soit plus dépendants de ces merdes.

    Bon je vais arrêter là. Une majorité antispéciste, est sur une idéologie parfaitement libérale (individualiste libérale pour la plupart) et je vais pas passer ma vie à le démontrer. Estimer qu’on a pas plus de possibilité d’échanger politiquement avec un jeune (même en bas âge) qu’avec un poulpe, est pour moi une négation des relations sociale.
    Je vous serais aussi reconnaissant-e d’arrêter avec vos présupposés spécistes, dominateur, assassin, ... , à mon encontre, et à l’encontre de beaucoup de personnes (y compris certaines éleveureuses).
    La plus grosse différence que je vois dans nos échanges ici. C’est que ce qui m’interpelle c’est l’impact que j’ai sur tout l’environnement, social humain, faune (donc moi compris dedans), flore,.... A quoi vous opposez (c’est pas le cas de tous les antispés, malheureusement c’est avis est minoritaire) un jugement moral sur la relation avec l’animal non humain domestiqué/exploité, que je subis et dont j’essaie de diminuer mon impact. Mais sans réponses, sur certains points cruciaux, je suis pas près de rejoindre votre point de vue.

  • 14 février 2019

    Bien-sûr que le premier commentaire est purement de la mauvaise foi afin de se donner bonne conscience et continuer de manger de la viande.

    Déjà la première phrase montre le niveau de pensée. Est-ce que si je dit qu’il faut être féministe et antiraciste, je suis autoritaire ?
    L’autoritarisme n’est-il pas plutôt dans ta façon de te comporter avec les animaux, en leur privant de leur vie pour simplement faire plaisir à tes papilles ?

    Faire référence à l’holocauste nazi, un des exemples en matière de souffrance et d’horreur choque quand on l’applique aux animaux. Ce qui montre bien à quel point le spécisme est ancré dans nos société. Comme disait Le philosophe allemand Theodor Adorno « Auschwitz a commencé à l’abattoir quand les gens se sont dit ce ne sont que des animaux ».

    Le reste est du même acabit. Se soucier des animaux d’élevage relâchés ou de leur cohabitation avec les animaux sauvages quand on est complice des 80 milliards d’animaux assassinés chaque année, ça me fait doucement rire. C’est un peu comme si le maton se souciait de la réinsertion du prisonnier.
    Comme la plupart des spécistes, tu te soucies des animaux quand ils sont sur le point de disparaître seulement. A croire que tu fais la collec’.
    Qu’est-il préférable, qu’un animal existe sur terre même si doit vivre une vie de misère de souffrance et de mort prématurée ou qu’il disparaisse ?

    Faut-il parce que tu n’arrives pas à échanger avec les animaux non-humains sur le système de domination que tu les domines ?
    Il est temps que tu sortes du carcan religieux dans lequel la société nous baigne depuis tout petit et que tu comprennes que l’humain n’est pas supérieur aux autres espèces qui ont le droit de vivre sur cette terre sans être emmerdé par un tyran. Vivre et laisser vivre. je crois qu’il n’y a pas plus anti autoritaire.

    Un dernier truc : les inuits ont de nos jours des supermarchés, des 4X4 etc... quand bien même ils n’avaient pas tout ça, pourquoi c’est encore l’animal non-humain qui doit payer pour le choix imbécile et très ancien d’humain d’aller vivre dans des zones hostiles pour lui. Je te parle même pas de ton commentaire sur les gens du sud-ouest qui sont obligés de conserver de la viande pour survivre (ton fameux plan B). Si c’est pas de la mauvaise foi.
    Tes pensées sont déjà du passé.
    Les abollitionnistes d’hier sont ceux qui ne mangent pas de viande aujourd’hui.

  • 13 février 2019

    Pas de mauvaise foi. Mais si toi ça te dérange pas de laisser s’éteindre des lignées d’animaux domestiqués, c’est pas le discours le plus souvent entendu (loin de là). Mais effectivement cette solution me paraît une des seules rationnelle.

    Pour les terroirs difficile, là par contre il n’y a pas que les inuits. Les jardins du sud-ouest ont reçu trop d’eau l’an dernier (pour des rendements faibles près des montagnes), et le reste la sécheresse pour les maraîchage dont j’ai entendu parler. Pas besoin d’aller en patagonie ou chez les inuits. En gros tous les territoires montagneux et terres pauvres, seront obligées d’avoir un plan B, à la conservation de viande (séchée, salée, ....).

    Pour le grillage, je suis pas sûr que tu sois au courant de tout les ravages possible de la faune naturelle (comptant encore qu’il n’y aurait pas de lâchage de lapins :-) !!), c’est pas pareil d’enfermer un sanglier croisé avec un cochon, qu’empêcher une harde de cervidés de ravager ta parcelle (c’est pour cela qu’il y a de la chasse, même si je chasse pas moi même bien sûr. Je suis pas dans l’agriculture non plus d’ailleurs ;-).

    Bien sûr que je peux échanger politiquement avec tout animal humain, y compris ’’jeune’’ ou autre, là c’est justement plutôt toi qui dérape. On échange simplement sur ce qu’on partage, qui pourra être moins en quantité qu’avec des personne avec qui j’ai plus d’affinités culturelle, mais en qualité c’est tout aussi riche.

    Pour finir, moi je suis pas anti-anti-spé, mais les arguments quasi exclusivement moralistes (certains groupes anti-spé le dénonce d’ailleurs), et les injonctions à être anti-spé si on se prétend ceci ou cela, j’en ai soupé.
    L’immense majorité du discours anti-spéciste qu’on entend est libéral (sauf rare exceptions assez confuses), alors les leçons d’anti-autoritarisme, d’anarchisme, etc..., maintenant ça me saoule. Désolé.

  • 13 février 2019

    Ça sent encore la mauvaise foi ce dernier commentaire...
    Et c’est autoritaire de dire que c’est autoritaire de dire qu’il faut être antispésiste quand on se réclame antiautoritaire ? En tout cas ça sent la frustration...

    Quant aux animaux d’élevage, il existe beaucoup de "fermes" ou plutôt refuges antispécistes pour animaux sélectionnés d’élevage. Des lieus où ils ne seront pas exploités, utilisés comme main-d’œuvre, forcés à se reproduire et par la même occasion à produire du lait, où ils pourront finir leur vie tranquille.
    Quand on arrête de reproduire volontairement une espèce (sélectionnée ou modifiée pour la production), celle-ci diminue fortement ou disparaît. Si on arrêtait la reproduction de ces animaux et que la seule solution pour arrêter ce système mortifère était d’envoyer ceux qui restent à l’abattoir, je pense que ça ne m’irait pas trop mal.
    En tout cas la question de ce que l’on fait des animaux d’élevage est vraiment de mauvaise foi venant d’éleveureuses ou mangeureuses de viande. Ces animaux finiront de toute façon à l’abattoir et ces personnes n’en ont rien à foutre. N’est-il pas là le discours moralisateur ?

    Une autre question, avec certains enfants, certaines personnes handicapées mentale ou simplement certain.es humain.es différent.es est ce que tu peux forcément échanger politiquement ? Si non, est-ce que ça justifie de ne pas les considérer et de les dominer (voir les tuer) ?
    Et concernant ton potager, si certaines personnes savent grillager leurs champs pour y enfermer des animaux, est-il pas possible de faire de même pour protéger nos chères petites plantes ? (je vois déjà venir le commentaire sur la pauvre carotte qui souffre et qu’on enferme, svp épargnez nous ça...)

    Et une dernière chose, avant de parler des terres marginales (où la seule source de nourriture serait animale) bien loin de ce que nous vivons ici, pensons peut être à comment changer les choses localement, comment nous nourrir localement sans domination. En tant qu’antispéciste, je n’ai rien à dire aux Inuit.es et leur alimentation animale, mais par contre des personnes européennes politisées qui cherchent des arguments bidons pour justifier leur choix de vie (si illes sont éleveureuses) ou leurs plaisirs gustatifs, là ça me gonfle....

  • 13 février 2019

    Dire qu’il faut être antispé quand on se réclame antiautoritaire, en soi, c’est autoritaire !

    Mais bon, ne pas craindre la comparaison avec les camps de concentration et l’élevage en batterie (critiquable par ailleurs), déjà ça ouvre des perspectives infinie.

    Bon, toujours les mêmes questions, sans réponses de l’antispécisme (et je me suis tapé en partie les cahiers...) :
    Qu’est ce qu’on fait des animaux d’élevage, donc sélectionnés et qui l’ont été sur des critères qui les rendent dangereux/inadaptés pour la nature ? (si on ouvre les cages des animaux non humain, certaines espèces vont dominer les ’’sauvages’’, répandre des maladies et parasites, desquels la faune non domestiqué ne saura pas se protéger (une partie de la flore prendra cher aussi). Alors : On les massacre ? On les stérilise ? On les déselectionne ? Qui s’en occupe ? Qui juge qu’on les a readapté à la vie sauvage, sans risque de polluer les animaux non humains non domestiqués ?...

    Avec des animaux humains, je peux échanger politiquement pour une organisation sociale, sans domination (celleux qui ne veulent pas en parler, aujourd’hui, sont dans l’immense majorité individualistes libéraux-ales.). Avec un sanglier ou une poule j’y arrive pas, désolé. Comment on fait, pour expliquer aux animaux non humains, qu’il faut pas qu’illes bouffent mon potager ?

    Que deviennent les populations qui vivent sur des territoires où la seule ressource alimentaire ’’fiable’’ est animale ? On leur envoie des légumes par container, quitte à polluer et massacrer des poissons au passage ?

    .../...

    On a compris le discours moraliste anti-spé, ça serait pas mal qu’on entende maintenant, concrètement comment on fait, sans avoir un recours indispensable à la bouffe industrielle et au commerce agro-alimentaire, pour alimenter de façon fiable tout le monde.

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