REPRESSION DES MEDIAS LIBRES / TOUCHE D’ESPOIR ET SOUTIEN A IAATA

Le 29 juin 2015, à 14h, au palais de justice de Toulouse, une personne passe en procès.
Identifiée 1 74 09 99 etc, elle a été arrêtée le 6 mai, à 6h30 du matin, a subi 10h de garde-à-vue.
Elle est accusée de « provocation publique à la commission d’un délit ou d’un crime ».
Elle encourt cinq ans d’emprisonnement et 40 000 € d’amende.
Analyse.

Comment écoeurer les occupants du site de Sivens et les manifestants ?

En les gazant, les matraquant et les incarcérant.
Ça écrème pas mal. Une bonne partie des citadins était convaincue et scandalisée, mais ne résista pas aux violences policières.
Et par la suite, nous avons lamentablement pu constater la sévérité des peines prononcées à l’encontre des boucs émissaires.
Constat d’échec.
Le mouvement s’essouffle pour laisser places aux manifestants plus rompus aux conflits sociaux, qui sont vite qualifiés d’extrémistes par la presse officielle, les CRS les tirent à vue, et le pouvoir politique en profite pour entraver le droit à manifester.

Comment éviter que ces mouvements sociaux locaux resurgissent ?

En court-circuitant leurs moyens de communication, et en s’attaquant à leurs utilisateurs.
Dans un contexte où le politique voit son pouvoir remis en question à l’échelle locale, dans un désastreux conflit écologique, il applique une stratégie de diversion.
Profitant des actes de terrorisme au niveau national, pour appliquer des mesures exceptionnelles de contrôle, de surveillance et de répression, dans des circonstances radicalement différentes.
Et ce n’est que le début…

En Espagne, on peut d’ores et déjà constater l’incidence de la Ley Antiterrorista sur les mouvements sociaux et groupements politiques dits « radicaux », et en quoi consiste ce système liberticide, au détriment de la population livrée à elle-même, et réduite au silence.
C’est sur ce même chemin que les français marchent silencieusement, le Saint-Jacques de Compostelle des RG quoi.

Pourquoi IAATA et les médias collaboratifs ?

Les nouveaux moyens de communication collaboratifs, permettent l’émanation et l’émulation d’une pensée, mais aussi de modes d’action alternatifs, c’est pourquoi ils effraient les autorités.
Ils sont une cible privilégiée, facilement taxable d’ « incitation à la violence » ou de « provocation publique à la commission d’un délit ou d’un crime ».
Ce tissu de médias ouverts, permettant à chacun de devenir « journaliste », et de se sentir réellement représenté, dans ce torrent d’informations qui abreuve chaque jour nos ordinateurs respectifs, il est nécessaire à la pluralité politique, il lui est même indispensable.

Dans une autre dimension que l’entité Mediapart, l’aspect libre de IAATA et de la ribambelle de sites collaboratifs fait peur au pouvoir.
Car si chacun pouvait contrôler les moyens de communication, une prise de conscience progressive serait envisageable.
Pourquoi consulter un média douteux quand on peut avoir accès à une information fiable, gratuite, directement à la source ?
A l’image du développement des AMAP, des monnaies alternatives et des SEL dans les villes, le peuple s’ouvre petit à petit à la collaboration et se réapproprie un mode de vie sans intermédiaire.
L’information locale, libre et militante s’inscrit dans cette dynamique de suppression des intermédiaires partiaux et inutiles.

Sans même parler des magnifiques actions des collectifs autogérés qui s’organisent sur différentes luttes et causes, un élan collectif est palpable, et pas seulement Bobo.
C’est bien cette dynamique qui amène le politique à s’attaquer à NOS médias libres.
Cet élan d’organisation populaire n’est pas du goût des dirigeants, qui aspirent à être l’unique source d’information du peuple.
Sinon, pourquoi les banques continueraient elles à investir dans le secteur de la presse, qui n’est aucunement rentable, financièrement parlant ?

Cette crainte pourrait être interprétée comme un encouragement à persévérer et à s’améliorer dans l’organisation, mais aussi dans l’appropriation de nos nouveaux modes d’action et de communication collectifs.
Ceux-ci ne sont que les balbutiements d’une organisation unie face à la casse sociale, face à ce rouleau-compresseur qui rend les plus démunis impuissants.
Parce que, comme les décisions politiques, l’internet appartient à chacun de nous, et qu’il est nocif de le réglementer à l’extrême.
Le procès qui se tiendra au Tribunal de Toulouse ce 29 juin est clairement symptomatique d’une oppression croissante desdites « minorités » tentant de s’organiser pour une nouvelle donne, pour la fin de ce système politique gâté et corrompu qui méprise le peuple et ses initiatives.

TOTAL SOUTIEN A IAATA ET A 17 40999 !

P.-S.

« Au nom de l’anti-terrorisme, on entre dans une logique où on ne surveille pas des cibles présentant des éléments à risques, mais on surveille l’ensemble des réseaux pour faire ressortir des cibles. »
Laurence Blisson, magistrate, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. Ce syndicat a été fondé le 8 juin 1968 et "milite pour une justice indépendante, protectrice des libertés et égale pour tous.

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