L’ARRET IMMÉDIAT DU NUCLÉAIRE EST POSSIBLE EN EUROPE.
Causerie avec Marie-Christine Gamberini, ancienne référente des Amis de la Terre France sur le nucléaire et l’énergie.
le vendredi 17 janvier 2020 à 18h30
au CRAS, 39, rue Gamelin 31100 TOULOUSE
Métro Fontaine Lestang
Exposition d’affiches sur Golfech, apéro, amuse-gueules
« Arrêter immédiatement la production d’électricité nucléaire signifie utiliser tous les moyens techniques existants sans autre condition que d’éviter le "black-out" (coupure d’électricité incontrôlée dans une partie ou la totalité du réseau électrique). Il s’agit donc d’éviter la catastrophe nucléaire sans attendre l’effet de mesures d’économies d’énergie ou la mise en œuvre d’autres moyens de production que ceux qui existent déjà. Cet arrêt immédiat est [désormais] possible... »
extrait du texte « L’arrêt du nucléaire est techniquement possible à l’échelle européenne » Élisabeth Brenière et François Vallet, 2019,
Précarité énergétique due au tout électrique (chauffage-refroidissement électriques...), promotion massive du diesel pendant des décennies, centralisation de la production, militarisation, guerres, pillages, pollutions radioactives irrémédiables… voilà quelques-uns des « bienfaits » historiques du programme électronucléaire français et mondial ; avec ses graves conséquences sociales, climatiques et environnementales.
En 1986 déjà, en recourant aux énergies fossiles de façon transitoire et décroissante, il était possible d’arrêter l’industrie nucléaire et de sortir du risque d’explosion d’une centrale. Cela n’a pas été la préoccupation des écologistes de pouvoir, bien au contraire.
Depuis 30 ans la majorité des ONG et partis écologistes français plaident pour une sortie du nucléaire en 20 ans, sans cesse différée même après Fukushima. Il n’est pas raisonnable de continuer à les laisser porter un discours tronqué dans une lutte si cruciale pour tous les autres aspects du changement politique et social.
Le récent travail de deux ingénieurs savoyards montre que l’évolution du marché de l’électricité a au moins l’avantage de permettre dès maintenant, sans préalables sociaux ni techniques, un arrêt immédiat de la production électronucléaire au niveau européen.
voir le dossier du CRAS sur le sujet
Il apparaît donc nécessaire de déconstruire aussi bien le discours de la nucléocratie (« le nucléaire est indispensable pour sauver le climat ») que celui de soi-disant écologistes (« il serait irresponsable de recourir à autre chose que des énergies renouvelables et des économies d’énergie pour remplacer des réacteurs nucléaires »). Nous encourageons tous les « non-spécialistes » à s’emparer de ces questions qui concernent très directement notre avenir proche.
« J’ai toujours veillé à ce que nucléaires civil et militaire aillent de pair… Ce serait la mort du deuxième si le premier disparaissait. »
Charles Ailleret, défunt général chargé notamment de superviser les « essais » atomiques en Algérie, et frère de Pierre Ailleret, un des quatre directeurs d’EDF nommés en 1946 (souvent présenté comme le père du programme électronucléaire français). Cité par Marc Atteia dans son livre Le Technoscientisme : le totalitarisme contemporain, éditions Yves Michel, 2009
La catastrophe nucléaire est en cours et de nouveaux désastres atomiques restent toujours possibles ici ou ailleurs et à chaque instant.
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