Le 1er mai, fais ce qu’il te plait. Adresse à tous, pour un 1er mai politiquement offensif.

Rejoignons-nous, parlons-nous même, organisons en amont, partout où c’est possible, des assemblées. Tenons-nous au courant, ou pas, à l’occasion.

Pour un minimum de cohésion, pour les mots d’ordre qui nous conviennent, pour la banderole, pour nous prémunir de la répression et des provocations de la police (et de leurs nervis fascistes), pour virer les flics et les journalistes (et leurs nervis…) infiltrés dans nos cortèges festifs (et nos assemblées).
La farine et les œufs pour les imposteurs !

Pour ne pas juste marcher 500m et puis rentrer chez soi, sans même avoir aucun réel moment d’échange collectif. Marchons plutôt sur la tête des rois !

Soyons là, faisons du bruit, ou du son, avec nos paillettes, nos couleurs, nos feux d’artifices, sifflets, cotillons…
Sortons nos masquards de clown et nos habits de gueux.
Buvons à l’indépendance du monde et à la disparition de celui-ci !

A bas le capitalisme, l’impérialisme et le militarisme.
Vive l’égalité et la fraternité/sororité entre tous les peuples de la terre !

Pour éviter les sempiternelles récupérations politiciennes et la vacuité des manifs syndicales qui se profilent comme un éternel retour du même, formons le peuple à la tête de la journée de lutte internationale des exploité-e-s. Pour en finir avec ce maudit capitalisme, qui pue la mort et le fascisme.

Le carnaval n’est pas terminé. Le grand jour de fête et de révolte approche, d’affirmation d’une autre vie, une vie non entièrement vouée à la survie et à l’angoisse de la mort sociale, ou même à un bonheur parfaitement factice. Ni officiel, ni reconnu, le 1er Mai est aussi une journée d’affranchissement provisoire de l’ordre existant, dévastateur, inégalitaire et oppressif. Une journée de célébration et d’hommage à celles et ceux qui nous ont précédés, aux enfermé-e-s d’aujourd’hui, et à l’avenir pressant du communisme déjà là.

C’est le printemps, sortons un moment de la nuit sécuritaire, de cette démocratie de marché, fondée sur la guerre, le racisme, le contrôle, les expulsions, les lois scélérates, la justice de classe et son système pénitentiaire… Une parodie de liberté universelle au profit d’une minorité d’accapareurs et d’héritiers, usant des pires moyens pour prolonger leur petit règne.

Sans ouvrir l’horizon d’un dépassement du capitalisme le combat contre le fascisme et pour la démocratie est une escroquerie, l’instrumentalisation habituelle de l’antifascisme par la gauche bourgeoise, à des fins électoralistes. Il ne peut pas non plus y avoir de véritable « rupture » avec le capitalisme, ni de réelle « démocratie », sans s’affranchir du chantage de la dette et de l’emploi, sans que chacun puisse avoir prise sur les moyens et les fins de son activité, afin au moins qu’elle ait du sens. L’ « unité populaire » est à ce prix. Cela suppose, sinon d’abolir l’économie, certaines transformations radicales (comme sortir de la valeur travail, socialiser un certain nombre de secteurs clés…).

L’économie capitaliste est l’expression matérielle des rapports de puissances et de dominations qui sont nécessaires à la reproduction perpétuelle de sa logique prédatrice de valorisation et d’accumulation. Se soustraire à cette logique de mort, qui colonise le monde vécu, est une condition nécessaire à l’élaboration collective d’un monde commun. Monde qu’il s’agit moins en vérité de conquérir et de contrôler que de rendre désormais audible, à nouveau.

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un-e administratrice/administrateur du site. Nous rappelons que les compléments d’information n’ont pas vocation à être des lieux de débat. Ne seront publiées que des informations factuelles.

Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?
  • Votre email, facultatif (si vous souhaitez pouvoir être contacté-e par l'équipe de Iaata)


À lire également...

Publiez !

Comment publier sur IAATA?

IAATA est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder ! Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous contacter.