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Le scénario du film était écrit depuis longtemps. Le capitalisme allait s’écrouler sous le poids de ses contradictions et il allait être précipité dans sa chute par l’acteur principal, le prolétariat. Tout était réuni pour un bon film. On avait un méchant bien méchant : la bourgeoisie. Un suspense de ouf : la possibilité même de la vie sur terre était menacée par le méchant. Sauf, qu’en plein milieu du tournage, l’acteur principal... a disparu.
Cela veut-il dire que le méchant va nécessairement gagner ? Est ce que l’acteur principal va revenir ou faut-il songer à le remplacer et si oui par qui (le peuple, les 99 %) ? Ou est-ce que c’est le script entier qu’il faut réécrire ?
En tout cas, nous on aimerait bien que le film arrive à sa fin. Et tant qu’à faire qu’il finisse bien. Nous partons donc à la recherche du sujet révolutionnaire. Et on vous emmène avec nous dans ce premier épisode où on se demandera quelle est la manière la plus pertinente de désigner le "nous" et le "eux".
Le bon vieux prolétariat VS bourgeoisie fait-il l’affaire ou faut-il lui préférer l’opposition 99 % VS 1 %, Peuple VS oligarchie ou encore des termes comme citoyen.nes ou habitant.es ? Peut-être même qu’aucune de ces manières de nommer le "nous" et le "eux" ne correspond et que l’on doit en inventer d’autres. On s’interrogera sur les implications stratégiques du choix de chacun de ces termes. On verra comment notre analyse de la société influence la manière dont on va nommer le sujet révolutionnaire et comment cela influence en retour notre manière de comprendre le monde et de lutter.
Vous aurez le plaisir d’entendre :
On se posera ces questions avec nos invité.es qui ont tous.tes les trois écrit sur le sujet. Par ordre d’apparition : Adeline de Lepinay, militante qui vient des milieux de l’éducation populaire, Aurore Koechlin militante féministe et sociologue, et enfin, Guillaume Davranche, militant à l’Union Communiste Libertaire.
Dans un prochain épisode, on poursuivra les réflexions et on se posera plusieurs questions : Est ce que le prolétariat existe encore ou peut-on l’enterrer définitivement ? Est ce que la lutte des classes est toujours le moteur de l’histoire ? Qu’est ce qui fait qu’on fait la révolution : nos conditions matérielles ou nos idées ? Quelles conséquences concrètes les réponses qu’on donne à ces question vont avoir sur nos pratiques de lutte : Avec qui on lutte ? Comment on lutte ? Contre qui ou quoi ?
Poursuivre la réflexion :
Ici le lien vers une vidéo dont on parle dans l’émission au moment où on parle de la pertinence de la notion de peuple dans un contexte colonial.
Dans cette vidéo, les youtubeurs marxistes Pas dühring et Cathédrale osseuse développent d’autres critiques vis-à-vis de la stratégie mélenchonienne du « peuplisme »
Extraits de chansons : René Binamé (La révolte), (El pueblo unido), Rocé (Nos victoires), Michel Fugain (Le chiffon rouge), The simpsons (They have the plants but we have the power), John Lennon (Power to the people), Keny Arkana (La rage du peuple), Rocé (Nos victoires).
Podcast réalisé et produit par le collectif On veut de la brioche et diffusé par enquetecritique.org et plein de radios associatives et militantes trop stylées.
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