Le Placard Brûle : programme d’octobre !

Voici un beau programme pour un mois d’automne !
Le Placard Brûle c’est une bibliothèque brochurotek queer antiraciste féministe et antiautoritaire à Toulouse. Y a souvent des thés et des ptits gateaux, des canaps pour chiller, plein de trucs à feuilleter ou à lire.
Les permanences ont lieu tous les mardis de 16h à 20h, souvent agrémentées de discussions, et on déborde même en dehors des mardis.

Aussi, en juin dernier on a fait évolué la mixité au placard brûle, il y a un texte à la fin du programme pour expliquer ce qu’on essaie de faire.
A partir de ce mois-ci, on mettra sur les articles iaata les liens vers les textes qu’on propose. Pour avoir l’adresse, pour toute info, pour filer un coup de main ou proposer une discussion, pour faire part de tes critiques ou autre, tu peux nous écrire à placardbrule@riseup.net

Mardi 4 octobre à 17h

Parlons de Jalousie (en mixité)

Ahlalala... ce sentiment honteux, puissant, énervant, qui ne veut jamais s’en aller malgré tous nos efforts, ou au contraire qui n’est jamais là... Pourquoi on ressent de la jalousie ? Sur quelles autres émotions se construit-elle ? Comment réduire le pouvoir qu’elle a ? Est-ce possible de décortiquer d’où elle vient, ce sur quoi elle repose ? Un monde sans jalousie nous parait impossible, mais valoriser la jalousie revient un peu à valoriser la possessivité, ce qui ne nous convient pas non plus... Le temps d’une aprèm, en plusieurs petits groupes si on est nombreux.ses, parlons de tout ça. C’est possible par contre qu’on ressorte avec plus de questions que de réponses. On pourra se lire des passages de "Cartographie de la jalousie", brochure extraite du livre "la salope éthique" et/ou des extraits de "Paillettes toxiques et sérum phy", si on galère à se lancer.

Cartographie de la jalousie, c’est dispo ici : https://infokiosques.net/IMG/pdf/cartographie_de_la_jalousie-28p-A5-fil-2013.pdf
Paillettes toxiques et serum phy ça en parle là : 5329

Mardi 11 octobre à 16h

Lecture collective et discussion autour de « L’appel constant du nationalisme » de Freddy Perlman (en mixité)

On pourra lire ensemble et échanger autour de la question du nationalisme. La brochure explore la signification du nationalisme, avant l’avènement des États-nations jusqu’à des
temps proches de nous. La question du nationalisme est toujours d’actualité et cette brochure pose des questions intéressantes.

Tu peux lire la brochure ici : https://dndf.org/wp-content/uploads/2020/05/Lappel-constantdu-nationalisme_F_Perlman-2011.pdf

Dimanche 16 octobre de 15h à 19h30

Après-midi autour de la guerre d’Algérie et des méthodes de l’armée française (en mixité)

15h ouverture des portes
15h30 Projection du film « La bataille d’Alger » (1966) de Gillo Pontecorvo. 2h.

C’est une fiction qui retrace le parcours d’un combattant du FLN et qui montre, de façon très proche de ce qu’il s’est réellement passé, les méthodes de l’armée française. Et après on racontera un peu comment ces méthodes de guerre « contre révolutionnaire » ont été exportées ailleurs dans le monde, et on parlera d’autres atrocités de l’armée française pendant la guerre d’Algérie. On pourra échanger sur le film et sur ces différentes thématiques.

Mardi 18 octobre à 18h30

La Mort, le retour (en mixité)

Et si on essayait de dédramatiser la mort ? Comment choisir sa mort ? Comment préparer sa mort ? Quel choix a-t-on réellement ? Qu’est-ce qu’on peut mettre en place maintenant pour se donner les moyens de choisir sa mort ? Comment réussir à ne pas mettre de pression et laisser des choix aux personnes qui ont besoin de mourir ? C’est quoi mourir ? Quels sont les risques à aider une personne à mourir, quels sont les risques qu’on serait pret.es à prendre ?
Alors que JefKlak vient de sortir son numéro "Feu Follet" autour de la mort, ses rituels, son folklore, les traditions qui l’accompagnent et le business qui en est fait, et que Terra Nova les invite le 21/10, on s’est dit que ça tombait à pic, vu qu’on avait envie de donner des suites à une première discussion qui avait eu lieu l’année dernière, autour de la vieillesse et de la mort.

Jefklak c’est ici : https://www.jefklak.org/ et la soirée à Terra Nova : https://www.librairie-terranova.fr/711-agenda-en-cours-jef-klak.html
Un texte d’une personne de Os Cangaceiros qui compile des lettres expliquant son refus de continuer de se soigner contre son cancer et comment elle choisit sa mort - N’Dréa :

PDF - 296.3 ko

Si t’as d’autres textes chouettes sur le sujet on est preneur.euses.

Mardi 25 octobre à 16h

Lecture / Discussion autour de la solidarité (en mixité) Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?

Des personnes se retrouvent régulièrement dans les griffes de la justice pour des actes et/ou des idées qui nous parlent. Malgré la nécessité qu’on voit à faire face à la répression, on voudrait parler de ce qui fait des limites à nos élans de solidarité. On a envie de parler de c’que ça nous fait de savoir qu’une personne réprimée serait auteur.e de comportements autoritaires et/ou dominants (humiliation, intimidation, agressions (sexuelles ou non), prises de pouvoir, non remise en question,…) dans des cadres affectifs et ou d’organisation collective. Dans quels cas on trouverait nécessaire de visibiliser ces comportements et pourquoi ? Comment on en parle et à qui ? Comment éviter des mécanismes de starification qui participent entre autre à invisibiliser des trucs problématiques ? Quelles manières imaginer pour exprimer les conflits qui existent avec la personne enfermée (et laisser plus de marge à chacun.e pour choisir son niveau d’implication) ? Quels problèmes ça pose vis à-vis de la répression ? Quelle marges on a dans les formes que peut prendre cette solidarité (soutien juridique, financier, émotionnel, politique, parler de l’affaire, poser des actes de solidarité, nommer ou pas,…) ? Est ce qu’on pense qu’il y a une solidarité minimale à avoir dans tous les cas ?

On pourra lire ensemble des extraits de texte autour de ces questions et voir de quoi on veut parler dans tout ça.


Et aussi, c’est important pour nous que cet espace soit accessible aux personnes qui ont besoin/envie de faire attention au covid (et autres virus). On tâtonne, on ne pense pas avoir de solution miracle, mais on essaiera de faire un point au début des discussions là-dessus pour voir ensemble si et comment appliquer des gestes de réduction des risques (aérer, masques…).

C’est tout pour le moment, A bientôt !!!

A propos de la mixité au Placard Brule :

Depuis qu’on a repris le placard brûle en janvier 2021, toutes les permanences et discussions étaient en mixité choisie sans mecs cis hétéros. À partir de juin, on a eu envie que ça change. On a décidé d’enlever la mixité choisie systématique du placard brûle.

Déjà, on veut rappuyer le fait que le placard brûle porte une position d’autodétermination et se veut un lieu ouvert et invitant pour les personnes qui sont en questionnement sur des orientations (a)sexuelles et de genre et/ou qui n’auraient pas les attributs "qui font bien" pour se sentir légitime (et être légitimé.e) à quitter/explorer autre chose que ce que la norme nous impose. On veut exploser le patriarcat et ses prisons, pas les reproduire ! Toutes déviances et informités bienvenues !

Nous défendons l’intérêt d’espaces pour réfléchir, s’organiser, se faire du bien et se donner de la force entre personnes ciblées par des mêmes oppressions. C’est pourquoi certains événements seront annoncés dans des mixités choisies spécifiques, suivant les cas et les thématiques proposées.

Par ailleurs, nous souhaitons remettre en question l’évidence de la mixité choisie pour toutes les activités. Nous ne croyons pas aux « espaces safes » (ou protégés). C’est pourquoi, quelles que soient les mixités des événements, nous voulons porter une attention collective à problématiser et réagir aux comportements et propos oppressifs (que ce soit en lien avec des oppressions systémiques ou pas).
On a envie de pouvoir se dire les choses, encourager un espace où on se remet en question, en partant du principe que personne n’est complètement débarrassé de tous les rapports de domination qui nous construisent.

Il y a des modes de discussion qui sont souvent associés à la mixité choisie et c’est des façons de parler et d’être ensemble qu’on trouve trop bien, on n’a pas du tout envie de les laisser tomber. Mais du coup, on a envie de dissocier la question des identités du comment on parle entre nous.

Parce que les identités ça nous semble nécessaire mais parfois aussi ça peut être enfermant. Et même s’il y a des comportements qui sont assez récurent/typiques chez beaucoup de mecs-cishét (c’est pas un hasard, c’est la conséquence d’une construction sociale), on a envie de critiquer les comportements et pas de dire que si une personne est un mec cishét, forcément il agira comme ça. Parce qu’on pense qu’on a de la prise sur comment on agit et qu’on veut sortir du déterminisme.

Ces comportements qui nous saoulent c’est par exemple : prendre plein de place dans des discussions (parler plus fort, plus longtemps, couper la parole, être hyper affirmatif-ve et regarder de haut celleux qui ne pensent pas pareil...), ne pas être attentif-ves aux autres autour, prendre une position d’experts quand il s’agit de théorie politique mais ne jamais se mettre en jeu émotionnellement.......

On a envie de garder une attention à permettre des modes de discussions qui nous parlent : laisser la place à chacun.e de s’exprimer, tâtonner, chercher, questionner, critiquer, sans spécialiste ni orateurice, construire ensemble nos avis critiques, et faire en sorte qu’il n’y ait pas de chef.fe ni de meneureuse de discussion mais plutôt un cadre oú chacun.e peut orienter le débat vers une direction qui semble collectivement pertinente.

On pense aussi que prendre en compte les envies/besoins des différentes personnes qui viennent aux discussions (faire des petits groupes à des moments, mettre en place des non-mixités, ou expérimenter différentes façons de discuter) c’est important pour être à l’aise.

On trouve important d’aborder des thématiques à partir de nos vécus et pas seulement à partir de textes théoriques. On aime discuter de sujets qui nous touchent, où on peut raconter nos expériences, nos galères, nos doutes. Et même quand c’est des sujets un peu plus loin de nos vécus, pas besoin d’avoir des connaissances ou un avis ultra tranché pour participer aux discussions, on apprend et on réfléchit ensemble.

Dans les ateliers, on a envie d’encourager l’autonomie de chacun-e. Et s’il y a de la transmission de connaissances par exemple, ça nous paraît important qu’il y ait une attention à la dynamique "je te prends les outils des mains parce que je sais mieux faire".

Voilà, comme vous le voyez, on expérimente, on continue de bouger et peut être on changera encore d’avis plus tard :) Aussi ça fait longtemps qu’on veut faire un texte pour partager nos bases politiques, on espère y arriver bientôt ! N’hésitez pas à venir aux permanences dès 16h pour discuter de tout ça, emprunter des livres, choper des brochures, boire du thé et chiller. Et aussi proposer des activités, des discussions qui pourront être en mixité ou dans une mixité choisie, ou encore d’autres trucs auxquels nous on aurait pas pensé ou qu’on aurait pas le temps de faire ;)

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