Légalisation de l’IVG : quand les médecins de Tours organisaient le triage des femmes (1/3)

Quarante ans après la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, retour sur les premières années de mise en œuvre de cette loi à Tours, quand certains médecins mettaient en place des « commissions de triage » des femmes. Cet article pioché dans le P’tit rouge de Touraine d’octobre 1979 avait pour titre original « Le mandarin aux pieds chaussés »

Des grands patrons hospitaliers qui font les pires ennuis aux quelques médecins soucieux de pratiquer des avortements parfaitement légaux, on en a vu et dénoncé depuis maintenant cinq ans qu’existe la loi Veil. Le professeur Jean-Henri Soutoul, le chef du département de clinique gynécologique et obstétrique de l’hôpital Bretonneau de Tours est, sans conteste, une caricature du genre.

Pour lui, en effet, pas de demi-mesure : il existe deux catégories de médecins, ceux qui pratiquent des avortements et ceux qui s’y refusent, les premiers rabaissés systématiquement au rang des avorteurs. La preuve : cette lettre qu’il adressa, le 9 avril dernier au docteur Jean Sibeud, médecin généraliste à Tours, avec cette en-tête : « Mon cher collègue avoteur... » C’est que, quelques mois auparavant, le même Jean Sibeud avait contribué à la réalisation du numéro spécial avortement de la revue Pratiques du Syndicat de la Médecine Générale : enquête sur l’attitude des grands patrons de la gynécologie-obstétrique française face à l’avortement.

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