Contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, riposte féministe !

Rdv à 18h à Toulouse place du Capitole.

Cette année nous allons dans la rue le 25 novembre pour lutter contre toutes les violences faites aux femmes et minorités de genre mais aussi pour célébrer Le TDOR, en français journée du souvenir transgenre, évènement célébré chaque 20 Novembre à travers le monde.

Appel à venir. https://www.facebook.com/events/721866488684442

Pourquoi manifester demain ? Appel de l’assemblée féministe pour la manifestation du 25 novembre !
Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et minorités de genre. Cette journée honore le combat politique des sœurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960 par la dictature de Rafaël Trujillo en République Dominicaine. Aujourd’hui encore, nous refusons toutes les violences sexistes et sexuelles, mais également psychologiques, violences qui s’exercent dans toutes les sphères de notre vie, nous privent de libertés et entravent notre autonomie.
Les femmes cis ou trans et toutes les minorités de genre, les femmes autochtones, réfugiées, migrantes, sans papiers, les femmes vivant dans des communautés rurales ou isolées, les femmes en situation de handicap, celles qui sont sans ressources, internées, détenues, les femmes âgées et les femmes vivant dans des zones de conflits armés, les jeunes femmes et les petites filles sont particulièrement vulnérables aux violences.
Nous dénonçons le Grenelle des violences conjugales, véritable farce sans moyens alloués aux réels besoins. Le budget dédié au ministère chargé de l’égalité reste encore 1300 fois inférieur à celui des Armées.
Nous dénonçons en pleine crise sanitaire un manque d’hébergements suffisants pour les victimes de violences, alors que la première période de confinement a vu une augmentation de 36 % des violences intrafamiliales. Rappelons que l’espérance de vie d’une femme sans domicile est de 45 ans ; que 81% des femmes vivant en France ont été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle dans un lieu public ; que 10 % subissent des violences conjugales ; que plus de 5% des femmes ont été victimes d’inceste ; que 150 meurent assassinées chaque année. Qui plus est, les victimes sont maintenant mises en danger par le non-respect de leur anonymat (logiciel national SI SIAO) et la privatisation du numéro d’urgence 3919.
Nous dénonçons l’augmentation des violences et des attaques contre les femmes et personnes trans, la lesbophobie toujours autant banalisée, le refus de la PMA pour les hommes trans et toutes les violences exercées contre les LGBTQiA+.
Nous dénonçons la "norme républicaine vestimentaire" exigée par le ministre de l’Éducation nationale exerçant une contrainte supplémentaire sur les jeunes filles.
Nous dénonçons le fait que les femmes gagnent 24 % de moins que les hommes en France quand elles s’épuisent 1h26 de plus par jour dans du travail domestique.
Nous dénonçons l’impunité des institutions et de la police et le laxisme de justice, qui protègent les agresseurs. La nomination de Gérald Darmanin symbolise la culture du viol et l’impunité juridique. Nous dénonçons l’islamophobie galopante et le racisme d’État, qui stigmatisent et violentent particulièrement les femmes musulmanes et assimilées.
Nous dénonçons les conditions de vie déshumanisantes dans lesquelles les femmes âgées dépendantes, sur-représentées dans les EHPAD, ont souvent vécu un confinement indigne. Le système exploite pour cela un personnel majoritairement féminin et racisé.
Nous dénonçons l’abandon sanitaire et social dont souffrent les personnes en situation de handicap, les obstacles qu’elles rencontrent dans l’accessibilité aux soins et l’accompagnement.
À l’international, dans plus d’un tiers des pays, l’homosexualité est pénalisée. Les droits à l’autonomie et à la santé sexuelle et reproductive ne sont guère respectés, voire reculent. Les violences obstétriques sont encore niées. L’accès encore très inégal à l’avortement reste toujours inaccessible pour des millions de femmes ; 47 000 en meurent chaque année dans le monde. Et ce droit est sans cesse remis en cause.
En cette période de confinement, nous rappelons que les femmes et minorités de genre sont encore en première ligne, pour le travail, les soins, mais aussi pour les violences subies.
Nous appelons à la grève féministe et à une large mobilisation pour dénoncer les violences sexistes, racistes et capitalistes, dans toutes les sphères et à tous les âges de la vie.
Nous agissons pour une solidarité féministe internationale. Nous luttons pour la mobilisation, l’auto-organisation et l’auto-défense contre les violences et les répressions.
Contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme, en tant que personnes opprimé.e.s et précarisé.e.s, luttons pour nos vies !