Annoncé la veille publiquement, certainement pour éviter toute contestation devant les lieux de pouvoir, le gendarme était convoqué le vendredi 18 mars devant les juges d’instruction.
A l’issue de ce rendez-vous, il ressort une fois de plus blanchi. Il aurait pu être mis en examen et donc passer devant les juges, mais il obtient le statut intermédiaire de "témoin assisté". De même, l’information judiciaire ouverte fin octobre 2014 pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" est requalifiée en « homicide involontaire ». Pour la justice, il n’est pas considéré comme responsable direct du meurtre, bref, la vérité est sûrement ailleurs, allons fouiner dans une autre direction !
L’avocate de la défense semble croire que ce changement de statut mènera à une enquête sur les "vrais responsables", à savoir une enquête plus poussée sur la hiérarchie et donc le système policier. Peut-on y croire, à la vue de la longue tradition d’impunité des meurtres policiers, noyés sous des années de procédures ?
Une chose est sûre, face à la police le terrain juridique est encore plus hostile, et il est insuffisant dans son strict cadre légaliste et technique (a-t-on ou pas respecté toutes les consignes de sécurité ? A-t-on ou pas effectué correctement les sommations ? etc). Face à la police, c’est à nous qui subissons leurs attaques de nous organiser pour nous défendre et riposter, dans les manifs, dans la rue, dans les quartiers.
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