Solidarité avec les camarades attaqués, non au cyber-harcèlement de la Brigade juive en collaboration avec Facebook

Depuis plusieurs semaines, le groupuscule d’extrême droite pro-israélien « Brigade Juive » opère une politique de cyber-harcèlement contre notre Collectif Palestine Vaincra.

Dans un premier temps, ils ont fait annuler une collecte en ligne de soutien. Maintenant, ils tentent de supprimer du contenu que nous diffusons sur les réseaux sociaux en les signalant et en essayant de pirater les comptes de nos administrateurs pour les bloquer et/ou les bannir de la plateforme.

Ces minables opérations de censure ne visent qu’à une chose : faire taire le soutien au peuple palestinien. Évidemment, nous savons que c’est le résultat d’une campagne de terrain à Toulouse et sur les réseaux sociaux de solidarité avec la Résistance palestinienne. En particulier dans le cadre du mois de mobilisation unitaire pour la libération de Georges Abdallah qui voit notre activité de solidarité se déployer dans les quatre coins de la ville et ailleurs.

Par ailleurs, la page principale du réseau Samidoun auquel nous appartenons a elle aussi était victime de restrictions recevant un message affirmant « les publications de votre page ne sont pas affichées dans le fil d’actualité. Cela pourrait être dû à des activités de votre page qui ne sont pas conformes aux politiques de Facebook. »

Ces attaques s’inscrivent dans une politique de Facebook de plus en plus hostile au soutien à la Palestine. En effet, une large campagne a été lancée depuis la Palestine contre la censure du contenu palestinien par Facebook. En utilisant le hashtag #FBblocksPalestine, cette campagne espère mettre en lumière « la menace posée par Facebook contre le contenu palestinien et le rendre public, ainsi que révéler la politique de double standard de la direction de Facebook face aux publications israéliennes et palestiniennes sur son site », a déclaré une responsable du centre social Sada à l’initiative de la mobilisation.
Cette campagne souligne que la suppression de contenus et de pages en soutien à la Palestine ont considérablement augmenté depuis plusieurs mois.

Déjà en septembre 2016, des responsables de Facebook avaient rencontré le ministre israélien de la Justice, Ayelet Shaked, et le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan, afin d’améliorer la « coopération contre l’incitation à la terreur et aux meurtres », selon un communiqué publié à l’époque par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Dans ce cadre, Facebook considère comme une incitation à la violence toute diffusion de messages de partis palestiniens, comme la vidéo du FPLP qu’ils nous ont censuré.

La meilleure des réponses est évidemment de toujours plus diffuser et relayer nos publications et plus largement les publications en soutien au peuple palestinien. Mais surtout de construire la solidarité avec la Palestine en dehors des réseaux sociaux, dans les rues et les quartiers de Toulouse comme ailleurs.

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un-e administratrice/administrateur du site. Nous rappelons que les compléments d’information n’ont pas vocation à être des lieux de débat. Ne seront publiées que des informations factuelles.

Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?
  • Votre email, facultatif (si vous souhaitez pouvoir être contacté-e par l'équipe de Iaata)

  • 22 octobre 2019

    Quelques autres trucs qu’il faut savoir sur la "Brigade Juive"

    UN COURRIEL DE LA « BRIGADE JUIVE » MENACE DES MILITANTS BDS

    Un certain nombre de militants de la solidarité avec la Palestine ont reçu un courriel de menaces de la part d’un groupe se faisant appeler la « Brigade juive ».

    Toute personne recevant ce courriel ou un courriel similaire ne devrait cliquer sur aucun des liens qu’il contient et ne devrait ouvrir aucune pièce jointe.

    Ces courriels peuvent contenir un « malware » – un programme malintentionné utilisé pour nuire à des usagers de PC et compromettre des réseaux.

    Ils devraient renseigner aux autorités locales tout ce qu’ils perçoivent comme une menace.

    Le courriel commence par les mots en français « Cher boycotteur ».

    Il dit ensuite en anglais : « We have are [sic] a very particular set of skills, skills We [sic] have acquired over a very long career. Skills that make us a nightmare for people like you. » (En français : « Nous disposons d’un savoir-faire particulièrement étendu que nous avons acquis au cours d’une très longue carrière. Un savoir-faire qui fait de nous un cauchemar pour des gens comme vous. »

    Il conclut : « Bref, vous, les boycotteurs, devriez comprendre que, désormais, nous allons vous ratiboiser l’un après l’autre, un groupe après l’autre, une association après l’autre. »

    Le courriel contient un lien vers un site Internet de la « Brigade juive », un groupe juif extrémiste qui prétend défendre Israël et les communautés juives. Le site Internet se propose également de « dénoncer » les militants du mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) pour leurs activités prétendument scélérates.

    Le nom du groupe, en fait, est une référence à la « Brigade juive » qui a combattu en compagnie des forces britanniques durant la Seconde Guerre mondiale et qui, en tant que composante du mouvement sioniste, a contribué à coloniser la Palestine.

    Sur sa page Facebook, la « Brigade juive » prétend avoir envoyé son courriel à plus de 8 000 adresses.

    Le groupe prétend aussi que sa violente menace de « ratiboiser » les militants est « utilisée au sens figuré ».

    Ce harcèlement se déclenche au moment où le gouvernement israélien vient d’accroître ses propres menaces et intimidations contre les militants.

    Étant donné le long passé de violence des groupes juifs d’extrême droite, cette menace manifeste doit être prise au sérieux.

    The Electronic Intifada s’est vu adresser nombre de rapports indépendants concernant le courriel reçu par des militants en Europe, dont certains en ont fait état aux autorités sur base qu’il constitue une menace de violence.

    Les groupes extrémistes anti-palestiniens en France ont eux aussi un passé chargé dans le recours à des attaques sur Internet contre leurs cibles.

    Gregory Chelli, l’ancien hacktiviste (hacker) de la Ligue de la défense juive (LDJ), connu sous le pseudonyme d’Ulcan, avait lancé, dit-on, une cyber-attaque contre le site Internet de Rue89 après que le journaliste français Benoît Le Corre avait rédigé un portrait très critique à son égard.

    Ulcan est également connu pour avoir été impliqué dans diverses attaques malveillantes visant des militants BDS en France, dont l’une aurait peut-être même précipité le décès du père de Le Corre.

    Recourez à une sécurité efficace

    Militants, journalistes et autres devraient prioritairement en en permanence recourir à une sécurité efficace, en ligne.

    Voici quelques ressources :

    Online self-defense advice (Conseils d’autodéfense en ligne) de l’Electronic Frontier Foundation.

    Digital Security Helpline (Ligne d’aide de sécurité digitale) est une ressource destinée à la société civile dans le monde entier et on peut la télécharger gratuitement.

    https://bdsf34.wordpress.com/2016/06/19/un-courriel-de-la-brigade-juive-menace-des-militants-bds/

    AGIR FACE AUX MENACES DES FASCISTES PRO-ISRAÉLIENS

    L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) vient d’être une nouvelle fois l’objet d’attaques et de menaces graves de la part d’un groupuscule se proclamant « Brigade juive ». Ces menaces ont été notamment relayées par les sites de la Ligue de Défense Juive (LDJ) et de Coolamnews, site qui se vante de la mise à sa disposition de moyens de l’armée israélienne.

    Après un « ultimatum » sommant l’AFPS d’annoncer sur son site qu’elle mettrait fin à ses actions Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), les adresses et téléphones personnels des membres de la direction de l’AFPS ont été divulgués. Cela a aussitôt été suivi de menaces téléphoniques d’agressions physiques extrêmement violentes contre de nombreux responsables de notre association, allant jusqu’à des menaces de mort ou de viol, et l’usurpation de numéros de téléphone.

    En février 2016, le gouvernement israélien annonçait, sans aucune pudeur, qu’il allait mobiliser des moyens considérables pour décrédibiliser ou réduire au silence les personnes qui, partout dans le monde, dénoncent sa politique. Ces officines aux méthodes fascistes n’en sont que les relais.

    Nous sommes en fait face à une nouvelle manifestation de cette ingérence permanente de l’État d’Israël dans les affaires françaises que nous avons dénoncée dans un récent communiqué.

    A ce stade, en dépit de nombreux dépôts de plaintes et demandes d’intervention, il n’y a eu aucune réaction des autorités françaises, sauf des réponses de pure forme du ministère de l’intérieur renvoyant à l’autorité judiciaire.

    Notons que Facebook a dû fermer la page de cette prétendue brigade.

    Nous considérons que la responsabilité des autorités françaises est directement engagée. Leur inaction est interprétée comme un encouragement par des groupes violents comme la LDJ qu’elles ont laissé prospérer au lieu de les dissoudre. Leur choix, unique au monde, de criminaliser l’appel au boycott dans le seul cas de l’Etat d’Israël, les déclarations insupportables du Premier ministre de l’époque assimilant la critique de la politique de l’État d’Israël à l’antisémitisme, ont libéré la parole de fanatiques qui se croient à l’abri de nos lois.

    De telles menaces ne nous détourneront pas du combat nécessaire pour la liberté d’expression, pour le droit et la justice, combat que nous continuerons à mener par tous les moyens pacifiques dont l’appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions pour imposer le droit.

    Face à l’ingérence insupportable de l’État d’Israël qui cherche à mobiliser de manière violente des citoyens français contre d’autres citoyens français, notre combat pour le droit et la justice, ouvert à toutes les personnes de conscience quelle que soit leur origine et leur culture, est aussi une puissante contribution au « vivre ensemble » dans notre pays.

    Le Bureau national de l’AFPS

Publiez !

Comment publier sur IAATA?

IAATA est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder ! Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous contacter.