Nous rendons hommage aux victimes de ce massacre antisémite et à leur famille.
Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas !
Nous tenons aussi à saluer une fois encore l’héroïsme de Lassana Bathily, qui sauvait la vie à quatre personnes en risquant la sienne.
Ce massacre a succédé à celui de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et à celui du musée juif de Bruxelles. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ni le troisième n’ont suscité de grand mouvement populaire de protestation, contrairement aux attentats de Charlie Hebdo. Cette situation met en lumière la banalisation de la violence antisémite en France. Elle met aussi en évidence les effets de la division structurelle de la société entre majorité nationale (blanche et de culture chrétienne en France) et minorités nationales, sous l’effet du discours nationaliste, qui définie celles et ceux qui appartiennent « naturellement » au corps national et auxquelLEs il est évident de s’identifier comme des « semblables » lorsqu’on appartient à la majorité nationale.
A ce propos, il est intéressant de constater le fait qu’une fois encore, l’appartenance des Juives et des Juifs au corps national français ne semble aller de soi pour personne, étant donné que Valls comme Netanyahou l’ont mise en doute immédiatement après les attentats.Les violences antisémites ont toujours, au cours de l’histoire, été précédées par les mots. Les discours antisémites précèdent, encouragent et justifient le passage à l’acte dont la minorité juive est victime. Les vieux mythes du « complot juif », du « pouvoir occulte » et des « Juifs assassins d’enfants », développés en Europe par les théoriciens du racisme, du suprémacisme blanc et du nationalisme européen, ont été remis au goût du jour par des propagandistes dont le fond de commerce est de désigner les Juives et les Juifs comme bouc-émissaires en lieu et place de la bourgeoisie et du pouvoir colonial. Cela se traduit, particulièrement en période de crise, par une explosion des violences antisémites. Les courants takfiris, tels que Daesh, peuvent ainsi recruter sur ce terreau fertile, profitant de l’antisémitisme structurel en France et en Europe, qu’ils remobilisent l’antisémitisme européen en l’habillant de références religieuses antijuives. L’un des théoriciens les plus connus des takfiris, Sayyid Qutb, a ainsi intégré des pans entiers de l’antisémitisme européen dans sa théorie politique, s’inspirant en grande partie des écrits d’Alexis Carrel.
Lire la suite de l’article sur le site du groupe juivesetjuifsrevolutionnaires.
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