Le fascisme et le capitalisme
Comment peut-on combattre le fascisme, tout en gardant en tête que ce discours, ainsi que les pratiques qui l’accompagnent ne servent que le capitalisme, et divisent la classe exploitée. Le fascisme est un outil contre la lutte des classes. Il serait donc nécessaire de tenir un discours ne se limitant pas à l’insuffisante critique du fascisme, mais ouvrant d’autres horizons, et pouvant aussi découler sur des pratiques révolutionnaires.
Le fascisme et l’Etat
Dans cette période, il nous a semblé nécessaire de partir d’une critique de l’État. Pour ce qui est des injonctions au vote, ou à l’abstention, au sein de l’assemblée nous tombons tous et toutes d’accord sur la volonté de sortir de ce débat, qui relève plutôt d’un choix individuel et non pas d’une perspective politique.
Cependant, nous nous sommes posés la question de quels pouvaient être les aspects similaires des partis allant de la gauche au RN. Il semblerait que les programmes ont de commun la dimension va-t-en guerre, la logique d’exploitation capitalisme, ainsi que le maintien d’un Etat fort coûte que coûte. Mais il est de mise de toutefois, de nuancer, car l’arrivée du RN au pouvoir permettrais un contexte qui ne serait pas le même que sous la gauche : prise de confiance des fachos, risque très concret de ratonnades et d’agressions, répression policière décomplexée . Pour résumer : cela permet une accélération de la mise en danger de nos vies.
Cependant il a été souligné aussi, que quelques soient les résultats des élections, l’État renforce son appareil répressif et réprimera nos luttes de plus en plus brutalement si il n’y a pas une réponse suffisamment forte en face. On connaît les horreurs des régimes d’extrêmes droites mais historiquement la gauche et notamment le parti communiste n’est pas en peine en terme de répression générale, de meurtres de révolutionnaires anarchistes ou dissidents et de crimes de masse, comme en URSS.
Par conséquent il nous semble important de dire que nous ne sortirons pas du problème de l’accélération autoritaire de L’État grâce à l’État, et son gouvernement, et qu’il nous faut nous préparer dès maintenant pour les luttes à venir sans espérer une quelconque clémence de leur part.
Nous ajoutons que l’accélération de l’autoritarisme des États est mondiale, qu’elle se joue notamment à travers les guerres, et qu’il est intéressant d’élargir notre grille de lecture à une échelle plus globale, et renforcer des perspectives internationalistes.
Nous concluons sur une envie de communiquer sur ces différents points par des idées et des visuels (affiches, tracts, banderoles, infokiosques...), et en discutant dans la rue avec les gens dans les jours qui viennent, pour aller vers cette séquence électorale propice à des discussions politiques. Nous souhaitons aussi le penser sur le temps long pour ne pas laisser le flop des élections l’emporter.
Renforcer nos perspectives et nos moyens d’agir
Nous souhaitons poursuivre ces assemblées et de poursuivre le débat et l’organisation autonome en se posant la question de quels sont nos perspectives et nos moyens d’agir dans la durée. Il est nécessaire de sortir de l’urgence des élections car malheureusement la séquence fasciste ouverte il y a déjà bien du temps, risque de durer au-delà de cette période électorale, quel que soit l’issue des votes. Pour cela nous avons besoin de développer des espaces autonomes, de renforcer et faire perdurer les liens qui se créent aujourd’hui.
La spontanétité de certains moments (comme la manifestation au lendemain des résultats des Européennes) donne beaucoup de force mais nous ne voulons pas en être dépendant, nous ne voulons pas être attentistes.
Des questions perdurent :
Comment être force de proposition ?
Comment renforcer la spontanéité collective présente dans la rue, et y développer des espaces d’organisation (comme provoquer des assemblées dans la rue en fin de manifesation) ?
Comment faire perdurer les liens qui s’y créent et renforcer des luttes existantes ?
Comment faire le lien avec la question de l’exploitation (comme les grèvistes secrétaires à l’Hôpital Joseph Ducoin) ?
Nous vous invitons donc à poursuivre ces réflexions dans le but de se rencontrer, et de s’organiser ensemble dans un cadre autonome, le mardi 9 juillet à 18h30, a l’Impasse, squat d’activités au 1 impasse lapujade
Quelques soit les résultats éléctoraux, renforçons dans la rue les initiatives autonomes a venir dimanche et lundi soir !
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