L’anarchisme a été au début du XXe siècle l’un des courants politiques qui a promu
les idées sur l’éducation les plus novatrices, en particulier en matière d’éducation sexuelle. Néanmoins, à part certaines personnalités, comme d’autres courants du mouvement ouvrier, les anarchistes ont parfois été plus en retrait sur les questions féministes.
Aujourd’hui, le système éducatif français connaît une crise importante : il est celui qui reproduit le plus les inégalités sociales parmi les pays développés. C’est en particulier, l’échec scolaire des garçons des classes populaires issus de l’immigration qui est plus pattant. De leur côté, si les filles connaissent une réussite scolaire plus marquée que les garçons (toute classe sociale confondue), leur devenir professionnel reste marqué par une inégalité à leur désavantage. Concernant l’ensemble de ces inégalités de genre, il est possible d’interroger un des facteurs, à savoir le poids de l’éducation sexuée.
Il s’agira, en repartant de l’histoire de la tradition anarchiste, de se demander dans quelle mesure les libertaires peuvent proposer des pistes de revendication, face à ces situations. C’est en particulier en repartant de la question de la division sexuée du travail telle qu’elle se construit à la maison et à l’école que nous souhaitons reposer le débat. Il s’agira par exemple de s’interroger sur l’éducation aux tâches ménagères ou encore sur l’autogestion des tâches d’entretien dans les établissements scolaires.
Le débat sera introduit et animé par Irène Pereira, militante féministe et anarchiste, membre d’Alternative Libertaire. Elle est auteure de plusieurs travaux sur les questions de genre et politique.
Rendez-vous le samedi 24 mai à 16h à l’Athénée Albert Camus, 36 rue de Cugnaux (Métro Arènes ou Patte d’Oie)
La rencontre sera suivie d’un apéro et d’un repas à prix libre.
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