Dans son introduction, une militante de Révolte Décoloniale a souligné l’importance de construire un front antiraciste et anti-impérialiste pour faire face à cette offensive réactionnaire en France comme en Palestine occupée. En effet, l’étudiante a conclu son discours en soulignant « qu’il est temps de s’organiser et de mener à bien des actions pour cesser de se rendre complices des crimes commis en Palestine. Il est temps que les étudiants prennent position et se munissent de la meilleure des armes : leurs voix. Il est temps que l’on demande à la direction d’arrêter de soutenir l’entité sioniste avec les partenariats universitaires que l’on entretient avec les universités de Ben Gourion du Néguev et Bar Ilan. Il est temps de dire stop à ces massacres et dire stop à la colonisation en Palestine. »
Les étudiants ont longuement échangé sur l’importance d’apporter un soutien concret au peuple palestinien qui fait face à une opération génocidaire à Gaza depuis près de 100 jours. Parmi les différentes décisions prises, l’assemblée générale a décidé de soutenir l’appel au boycott d’Israël et des entreprises internationales complices. En particulier, ils ont décidé d’interpeller la direction de leur école afin de mettre un terme à l’achat de matériel informatique de la marque Hewlett Packard. Cette entreprise états-unienne a fourni des services et des technologies à l’armée et à la police israéliennes. Par ailleurs, elle participe au maintien du système central d’identification d’Israël et à la base de données de la police israélienne, utilisés pour appliquer un système de ségrégation et d’apartheid.
Par ailleurs, les étudiants ont voté à la quasi-unanimité leur rejet des partenariats de Sciences Po Toulouse avec les universités israéliennes de Ben Gourion du Néguev et Bar Ilan. Comme l’a rappelé une étudiante, les universités israéliennes ont joué un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques d’apartheid d’Israël, tout en entretenant une relation particulièrement étroite avec l’armée israélienne. Cette prise de position rentre en écho avec la récente tribune du monde académique parue dans le journal L’Humanité. Celle-ci appelle à « s’abstenir de participer à des collaborations, des conférences ou des partenariats avec des institutions israéliennes, de recherche et d’État qui soutiennent ou contribuent à l’occupation et au nettoyage ethnique des Palestiniens et ce jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international et aux principes universels des droits humains. »
Alors que le génocide en cours à Gaza se poursuit grâce à la complicité des puissances impérialistes occidentales, la mobilisation croissante de la jeunesse à Toulouse comme ailleurs nous montre la voie ! Plus que jamais, nous devons construire un large mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien, notamment en confrontant et dénonçant les institutions et entreprises françaises qui soutiennent l’économie de l’occupation israélienne.
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