Non au projet centrale Biomasse polluante à la place du Skatepark et Bikepark Maourines

Rendez-vous le samedi 2 avril dès 11h pour occuper le skate park, 9 rue Ernest Renan et passer une journée de mobilisation festive !

Bonjour,
Nous faisons partie d’un collectif de riverains "comitedequartiernord.toulouse@laposte.net" et "biomassetoulousenord@gmail.com". Nous vous contactons car nous avons été informés il y a 10 jours du projet – bien avancé – de l’installation d’une chaufferie biomasse à la place du skatepark et du terrain de BMX au 9 rue Ernest Renan.

L’implantation d’une installation industrielle dans un quartier résidentiel caractérisé par la présence d’établissements scolaires à côté soulève des inquiétudes légitimes. Au-delà de l’approvisionnement des déchets à brûler, c’est leur nature qui pose problème : il est annoncé qu’il s’agit de plaques forestières, combustible contribuant le plus à la pollution de l’air, mais aussi de déchets biodégradables. Cependant, la chaufferie de Blagnac bien plus petite et située en zone industrielle, non en zone pavillonnaire brûle aussi des bois traités, agglomérés et plastiques résiduels. S’agira-t-il d’un incinérateur ?

Une cheminée culminant à 30 mètres dispersera la fumée au-dessus du quartier, c’est-à-dire des habitations, des commerces, de plusieurs établissements scolaires et crèches, d’un grand espace vert que sont le parc de La Maourine et les Jardins du Muséum, ainsi que du futur arrêt de métro Toulouse Lautrec.

Rappel des faits :

Quelques riverains ont été informés lors d’une réunion publique le 20 octobre, de la mise en place d’une chaufferie biomasse 8MW, gaz 20MW et de géothermie pour le froid, pour alimenter la ZAC Grand Matabiau, ainsi qu’une partie des quartiers 3.3 et 3.1. Le lieu d’implantation est au 9 rue Ernest Renan, sur l’emplacement du skatepark et de l’aire de BMX. Outre le fait que l’on retire un terrain de rencontres, de sociabilisation et de loisir aux jeunes du quartier, ce projet suscite de vives craintes en termes de pollution et de nuisances diverses, car c’est un site industriel qui s’implanterait dans un cœur de quartier, à proximité d’habitations, de commerces et d’installations sportives et scolaires.

La lettre d’invitation à la réunion publique ayant été envoyée la veille pour le lendemain, les riverains ont exprimé le désir d’une nouvelle rencontre, et par le biais du comité de quartier ont fait la demande d’une nouvelle réunion. Ils ont également proposé des solutions d’implantation alternatives, sur une zone industrielle proche du périphérique et donc éloignée des habitations.

La situation actuelle :

Le courrier de Jean-Luc Moudenc, adressé au comité de quartier et reçu le 10 février, s’il apporte des précisions, ne tranquillise aucunement les riverains. Nous reprendrons ici les arguments avancés par Toulouse Métropole en y apportant nos précisions.

« La mise en place d’une chaufferie biomasse d’une puissance comprise entre 5 et 8 MW nécessite une surface au sol d’au moins 3000-3500m2  ».La parcelle rue Ernest Renan a une superficie d’environ 3000m2 à laquelle on peut ajouter les 400m2 de l’actuel parking des agents SNCF. A titre de comparaison, la chaufferie biomasse de Blagnac, d’une capacité 4 fois inférieure seulement pour le bois est implantée sur une parcelle d’environ 18000 m2. Toulouse Métropole se veut rassurante concernant la circulation et les manœuvres des poids lourds, mais nous attendons de savoir précisément quelles seront les options choisies tant la voie est étroite pour les 38 tonnes.

Par ailleurs, la parcelle rue Ernest Renan se situe au cœur de la future ZFE (zone à faible émission), mais les camions diesels immatriculés à partir de 2014 pourront y accéder : ainsi on verra défiler des camions diesels en cœur de quartier…en attendant l’arrivée des camions à hydrogène auxquels fait référence dans son courrier M. le maire.

Le courrier de Toulouse Métropole évoque que « la proximité avec la voie ferrée et les bâtiments industriels font de cet emplacement un site adapté à cet outil de production de chaleur ». Il n’y absolument aucun site industriel à proximité. Et si l’on ne peut pas nier la présence de la voie ferrée, elle n’est d’aucune utilité pour cet équipement à ce stade du projet. En revanche, l’arrivée du métro devrait faire de cette zone, riche en commerces de proximité, un véritable cœur de quartier et la présence des lycée et collège Toulouse Lautrec, des installations sportives et de l’ensemble des groupes scolaires proches.

Concernant les matériaux incinérés, nous saluons l’effort de transparence de la Métropole : on ne parle plus seulement de plaquettes forestières, mais aussi de bois en fin de vie et bois déchets. A ce titre, lors de notre visite à la chaufferie biomasse de Blagnac, nous avons pu constater la présence de résidus de bois de chantier : contreplaqué, aggloméré…et mêmedes gaines électriques ! Si nous comprenons qu’il faille valoriser ce type de déchets, nous refusons l’installation d’un possible incinérateur en pleine zone d’habitation dense.

Dans ce contexte d’incertitude quant à l’origine du mix de combustibles, on comprendra la méfiance des riverains concernant la fiabilité de la performance des filtres…

Nous comprenons les exigences de la transition énergétique, mais nous pensons aussi que les citoyens ont leur mot à dire sur les choix qui les impactent directement. Sans nier l’intérêt d’un réseau de chaleur de ce type, nous remettons en cause la pertinence de l’implantation de la chaufferie et souhaitons que des solutions alternatives soient sérieusement envisagées. D’autant plus que cette chaufferie ne concerne pas le quartier où elle doit être installée, en effet elle a pour vocation de fournir de l’énergie pour les quartiers Grand Matabiau et Grand Est.

L’avis d’appel public à concurrence est d’ores et déjà lancé et dans son courrier la Métropole indique que « l’identification de cette parcelle n’est pas exclusive, et des candidats pourront proposer d’autres terrains ». Si un opérateur a son mot à dire sur l’implantation de cette chaufferie, nous estimons que les riverains devraient l’avoir eux aussi.

La fin de l’appel d’offre est prévue le 29 mars à 12h.

La mairie sait pertinemment que d’autres terrains sont disponibles mais celui-ci leur appartient et par conséquent ne lui coûte rien c’est pourquoi elle privilégie ce choix. Elle ne fait pas l’effort d’en chercher d’autres et a demandé aux riverains de faire des propositions à la dernière réunion qui a eu lieu ce mercredi 16 mars à Croix-Daurade dont vous trouverez le résumé ici.

Nous sollicitons votre soutien, votre aide afin de médiatiser, de diffuser notre opposition à ce projet qui semble totalement absurde, incohérent avec l’évolution de ce cœur de quartier et la mise en place d’une ZFE à Toulouse pour « Mieux respirer » !!!

En vous remerciant de votre attention. Les habitants des quartiers Michel-Ange, Maourine, Croix Daurade, Borderouge
Sources utiles :
https://www.toulouse-metropole.fr/missions/environnement/qualite-de-l-air/zone-a-faiblesemissions-mobilite

https://toulouse-chauffe.fr/

Alerte : les centrales à bois émettent des polluants toxiques

Les centrales biomasses sont parmi les sources de pollution de l’air les plus toxiques, et pourtant elles se multiplient, dénoncent les auteurs de cette tribune, professionnels de santé strasbourgeois. Un danger accentué par la déforestation, et par l’insuffisance des valeurs limites pour d’autres polluants nocifs cancérigènes.
La liste des signataires est à la fin du texte. Une centrale biomasse est une usine qui produit de l’énergie sous forme de chaleur par la combustion de matières organiques, le (...)

contact : biomassetoulousenord@gmail.com

www.toulouse-chauffe.fr

https://www.change.org/p/jean-luc-moudenc-maire-de-toulouse-non-au-projet-centrale-biomasse-polluante-%C3%A0-la-place-du-skatepark-et-bikepark-maourines

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