Soirée de soutien au collectif ZAD 31 pour les luttes actuelles et futures !

Mardi 21 mars : Soirée spéciale ZAD et Luttes contre les GPINI (Grands Projets Imposés, Nuisibles et souvent même Illégaux) + infos sur Val Tolosa, Salau et Bure. À partir de 19h à la chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse) : projections – Discussions en présences de membres de collectifs d’opposant.e.s

Programme

  • Repas végé/vegan à prix libre
  • Bar
  • 19h : intervention de membres du collectif Non à Val Tolosa (Gardarem la Ménude)
  • 19h30 : projection « Mine de rien » sur le projet de réouverture de la mine de Salau suivie d’échanges avec le collectif La Fourque et l’asso Stop Mine Salau
  • 21h15 : projection « A Bure pour l’éternité » sur le projet de poubelle nucléaire suivie d’échange

De Val Tolosa à Toulouse Euro Sud Ouest !

La lutte contre la construction du gigantesque centre commercial "Val Tolosa" à Plaisance du Touch sera probablement la principale zone à défendre dans un avenir très proche. Cette lutte, déjà vieille de 8 ans et localement bien enracinée dans le secteur Colomiers-Tournefeuille-Plaisance, a changé de dimension fin 2016, avec l’inféodation du nouveau président du conseil départemental, serviteur zélé de la multinationale Unibail-Rodamco (promoteur, mieux cotée que nous au CAC40 !). Unibail-Rodamco s’est donc vu céder une partie du réseau routier et, de ce fait, a lancé le processus de construction de la bretelle d’accès, alors même que la justice reconnaissait l’illégalité d’un premier permis de construire du centre lui-même. Le conseil départemental est clairement passé en force, malgré les actions des militant.e.s. déterminé.e.s qui se sont opposé.e.s physiquement aux travaux. Celles.ceux ci, se sont fait déloger sans ménagement, souvent traîner au sol, jeter sous l’œil bienveillant des gendarmes et sans présence de médias, par des vigiles, non habilités pour cela (en même temps personne n’est légitime à l’être mais bon). Aujourd’hui, il y a, autour du futur chantier, un dispositif à usage militaire (rouleaux barbelés "concertina", détecteurs infrarouges) et le bois a été détruit plus tôt que prévu pour éviter toute installation de "zadistes" !

Ce n’est pas la première fois que que la seule solution est d’user de l’action direct pour stopper des chantiers illégitimes quand des promoteurs ignorent la justice et veulent passer en force ! Cet été à Bure, les opposant.e.s au projet de poubelle nucléaire ont détruit le mur construit illégalement par l’ANDRA. Et à Sivens … La déclaration d’utilité publique du barrage a été annulée bien après le défrichage de la foret, les recours n’étant pas suspensifs, et qu’un jeune opposant soit tué par la police lors d’un rassemblement.

A Val Tolosa, on fait le lien avec TESO, le grand projet urbain de Moudenc qui veut faire du quartier de la gare Matabiau le pôle d’un véritable quartier d’affaires gentrifié, un pôle d’échange multimodal (LGV, TGV, 3ème ligne de métro) ! En effet, on y retrouve cette société foncière du CAC 40 : Unibail Rodamco ! Elle est parmi les premiers promoteurs sur les rangs !! Alors on a du lourd en face !

L’état n’a pas encore signé la déclaration d’utilité publique de ce projet de 230 hectares prévu jusqu’en 2030 mais le changement est déjà à l’œuvre de façon concrète (chantier rue Bayard, rachat du foncier, par Toulouse Métropole, avenue de Lyon).

Et on peut déjà parler des conséquences désastreuses de ce projet : exclusions des populations les plus modestes au profit des plus aisées, vente du quartier à des promoteurs et d’un financement du projet de 300 millions d’euros encore flou !!

La lutte contre TESO a déjà commencé...

Projet de réouverture des Mines de Salau : (que) vive le capitalisme fossile !

Dans la commune de Couflens, une demande de permis exclusif de recherche a été déposé par la société Variscan Mines pour le tungstène et l’or. Il est actuellement à l’étude par les services de l’État.
La présence avérée d’amiante (amphibole, essentiellement de type actinolite) est la cause de la fermeture de la mine, en 1987. Présence déjà dénoncée à l’époque par les syndicats et adroitement éludée par la direction de la mine et la sécurité sociale minière.

Depuis, 14 cas de mineurs atteints de fibroses pulmonaires et de cancers ont été déclarés. Les anciens mineurs obtiennent encore difficilement la reconnaissance en maladie professionnelle. Des études (géologiques, pétrographiques, métallogéniques …), prélèvements et analyses réalisés dans le minerai et l’air respiré ont confirmé la présence d’amphibole dangereuse pour la santé.

Aujourd’hui, il est prévu de percer une galerie de 2 500 m de long et de 25 m² d’ouverture au cœur du village. Mais cette exploitation minière est dite « verte » parce que souterraine !

Elle générerait 90 000 m³ de déblais amiantés évacués à raison de 250 m³/jour, représenterait 16 allers-retours par jour de camions de 15 m³ pendant 365 jours. Les travaux induiraient donc des poussières amiantées qui poseraient un réel problème de santé publique aux habitants du village de Salau et aux travailleurs sur le site.

En plus des problèmes de sécurité liés à la circulation intense des camions sur une petite route départementale de montagne inadaptée à un tel trafic et au stockage des déblais et des stériles dans cette vallée à très haute valeur environnementale, il faut dénoncer les faux arguments d’une exploitation souterraine non impactante pour l’environnement. L’ancienne mine de Salau était souterraine. Le remblayage des zones exploitées était déjà pratiqué. Et malgré cela, il était indispensable de stocker des stériles et une partie du tout venant extrait à l’extérieur de la mine.

Pour la société Variscan Mines, si les prospections sont fructueuses et qu’un gisement s’avère exploitable, elle vendra son permis à une société "major" et s’ils ne sont pas exploitables, elles se retirera mais profitera de l’argent investi en bourse par des investisseurs ayant « misés » sur ces mines potentielles.

Il s’agit, une fois de plus, d’un projet dénué de sens profitant aux capitalistes. La lutte continue !

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« A Bure pour l’éternité »

Après avoir clamé pendant des décennies que les déchets nucléaires ne rempliraient pas une piscine olympique, les thuriféraires du nucléaire ont fini par se rendre à l’évidence : la piscine en question, qui répond au joli nom de CIGEO, sera creusée à 500 m sous terre, dans la zone peu urbanisée de BURE pour éviter la contestation. Comparée à CIGEO la piscine olympique annoncée ressemble à un placard à balais. Cela pour la modique somme de 35 milliards en première estimation (oublions la fantaisie de S. Royale à 25 milliards d’euro). Voici posées les bases de la contestation qui a fleuri à BURE pour s’opposer au creusement de cette TGPN (très grande piscine nucléaire) pour faire la pige à la TGB des bords de Seine chère à F. Mitterrand.

Les chantres du stockage géologique profond nous prédisent une stabilité des couches d’argilite capables de retenir les dangereux êtres nucléaires que l’on veut y déporter pour des dizaines de milliers d’années. Il n’y a pas d’eau nous disent-ils. L’eau est interdite car elle favorise l’évasion des êtres nucléaires malignes hors du bagne CIGEO, êtres nucléaires qui sinon viendraient hanter nos successeurs plus ou moins lointains. Ce que l’ANDRA, agence chargée de mettre au point ce bagne de BURE ne dit pas, c’est qu’elle fut partie prenante dans le bagne allemand de Asse, une ancienne mine de sel allemande. L’ANDRA avec ses experts avait visé une stabilité d’au moins 40 000 ans (les plus intrépides promettant même 200 000 ans !) pour y oublier les êtres nucléaires le temps qu’ils s’y étiolent. Patatras, 10 ans après l’entreposage des premiers bagnards de l’atome, la mine se dégrade et l’eau l’envahit, menaçant le réseau phréatique de toute une région. Le site n’aura jamais assumé sa fonction et on table déjà sur une dépense de 6 milliards d’euro pour « l’assainir » et revenir au point de départ : « on fait quoi des déchets ? »

Quand on parle de Grand Projet Nuisible et Imposé, on parle souvent de Partenariat Public/privé. Derrière les appellations « aménagement du territoire », ce sont des projets destructeurs symbolisant le capitalisme dans toute sa splendeur avec l’idée du toujours plus, plus vite, plus grand, toujours plus d’argent du public au profit du privé ...

Dans toutes ces luttes, les stratégies des adversaires, la répression policière montrent à quel point le spectre de la ZAD hante.

Les ZAD se multiplient, et outre la défense de l’environnement, leur intérêt écologique, les actions directes qui les caractérisent, elles représentent la victoire de Notre Dame des Landes en 2012, et sont nourries de personnes qui veulent un autre monde et qui s’organisent vraiment pour le faire. Ce n’est que le début !

ZAD PARTOUT !

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