Ce que cette crise sanitaire actuelle vient rendre plus visible et criant pour ceux d’en haut, nous le connaissons que trop bien. Les mesures d’état d’urgence qui l’accompagne et, ici à Toulouse, les menaces répétées de son maire Jean-Luc Moudenc concernant l’instauration d’un couvre-feu, mettent une fois de plus en évidence la différence de traitement imposée aux quartiers populaires et à leurs habitant.e.s. Rien d’exceptionnel dans ce cadre légal d’exception : ce sont toujours les mêmes qui, à l’ombre et sans applaudissements, triment, raclent et ramassent. Dans cette crise comme dans nos vies quotidiennes et nos révoltes, tout le monde n’a pas les mêmes choses à perdre et n’encourt pas les mêmes risques.