quand des soit disant anarchistes et antifascistes marchent à l’appel des soc-dem, des juges et des flics de gôche

quand des soit disant anarchistes et antifascistes marchent à l’appel des soc-dem, des juges et des flics de gôche
Cette pandémie agit comme un révélateur. Personne ne peut plus le nier : nous produisons la richesse au détriment de notre santé, pendant que la bourgeoisie se l’accapare bien au chaud dans des maisons secondaires. Elle révèle également la cruauté sans limite des systèmes d’oppressions et d’exploitations et de ceux qui en profitent : pour nous c’est métro, boulot, amende, dodo, pour eux c’est dégustation de truffes dans des restaux clandestins.
L’UCL Toulouse et alentours relaye et soutient le communiqué de nos camarades de Lyon.
Notre librairie, la Plume Noire située au 8 rue Diderot à Lyon, a été de nouveau la cible d’une attaque perpétrée par une cinquantaine de fascistes masqués et armés. Celle-ci s’est déroulée à 14h ce 20 mars à l’ouverture de la permanence de notre librairie mais aussi de celle de l’association PESE pour les collectes de produits de premières nécessités.
Le 23 mars 2021 à Saint-Nazaire aura lieu le procès des victimes d’une expulsion illégale et violente par une milice, pilotée par des élus locaux et la FNSEA 44 et couverte par la gendarmerie.
À l’occasion du débat enflammé autour du documentaire Hold-Up, une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et de leurs différentes variantes, qui s’attaque prioritairement aux conspirationnismes dirigés contre des minorités raciales plutôt qu’à ceux fondés sur un anticapitalisme tronqué, qui s’en prend non pas seulement au conspirationnisme antisémite des racisés mais aussi aux conspirationnismes des blancs, des bourgeois et des États, et qui critique l’anti-conspirationnisme conservateur et son refus d’analyse des conspirationnismes comme des contestations politiques et des théories critiques, tout en se gardant bien d’en faire des vecteurs de politisation émancipateurs ou des théories éclairantes – avec Leuh Ki, bon connaisseur de ces questions, et membre du collectif Agitations.
Brigitte barège maire de Montauban invite Robert Ménard
les racines du fascisme, pour tenter de comprendre comment l’Humanité en était arrivé là. Né en 1935, en Pologne, il avait du vivre caché pendant toute la guerre pour fuir les persécutions antisémites des Nazi, tandis que sa mère et sa soeur furent déportées et exterminées comme tan d’autres pour leur seul motif de leur soit disant « race ».
Un des membres fondateurs du mouvement israélien La paix maintenant (Shalom Akhchav), il prend position contre le camp ultra-nationaliste en Israël et la colonisation et prône un compromis de paix avec les Palestiniens affirmant : « si les Palestiniens faisaient preuve de plus de clairvoyance, ils concentreraient leurs actions contre les colonies au lieu de s’en prendre à des femmes et des enfants [en territoire israélien]. »
Le 25 septembre 2008, il est visé par un attentat et blessé par l’explosion d’un engin piégé, revendiqué par Jack Teitel, terroriste sioniste condamné à la prison à vie pour avoir assassiné nu chauffeur de bus et un berger palestinien et avoir déposé des bombes contre des juifs messianiques ou encore des homosexuels.
En février 2018, dans une tribune publiée par Le Monde, Zeev Sternhell compare le sort des juifs avant la guerre et celui des Palestiniens aujourd’hui. Il affirme : « En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts. »
Au niveau universitaire, il est connu notamment pour son analyse de la naissance puis la montée du fascisme, en particulier de ses racines françaises. Selon lui, Georges Sorel et le cercle Proudhon sont à l’origine du corpus idéologique fasciste. Cette question est d’importance pour nous, anarchosyndicalistes, car Sorel est l’un des théoriciens du syndicalisme révolutionnaire, et le cercle Proudon était une tentative de la part des nationalistes de l’époque regroupés autour de Charles Mauras et de l’Action Française de récupérer les milieux populaires militants, et notamment les anarchistes et les précurseurs du syndicalisme. Les royalistes du Cercle Proudhon espéraient attirer des syndicalistes en se servant de la référence à Proudhon et de la critique de la démocratie parlementaire comme d’un levier.
Le Cercle Proudhon fut un échec, les anarchistes et la plupart des syndicalistes ne se laissant pas berner. Mais ce projet trouva un écho en Italie. Zeev Sternhell montre bien comment, en 1915, le mouvement syndicaliste révolutionnaire italien (USI) se fractura en deux : les syndicalistes révolutionnaires sont favorables à l’entrée en Guerre de l’Italie alors que les anarchosyndicalistes sont contre. Les syndicalistes révolutionnaires "purs", sont expulsés de l’USI et rejoignent alors les nationalistes « de gauche » – dont un certain Benito Mussolini. Les syndicalistes révolutionnaires italiens participeront activement à la naissance du Parti Fasciste …
Approfondissant ses recherches, Zeev Sternhell montra que c’est fondamentalement dans la rejet des Lumières et de la Révolution française que se trouvent les racines de cette « droite révolutionnaire » qui enfanta le fascisme après sa rencontre avec les syndicalistes révolutionnaires soréliens. Nous avions rendus compte, dans notre journal Anarchosyndicaliste en 2016, de ce livre essentiel sur le sujet.
Alors qu’aujourd’hui le confusionnisme politique atteint des records, que Onfray – qui se prétend libertaire – établit des passerelles avec des catho-royalistes moisis au nom du « souverainisme » (1), que Soral et Dieudonnné redonnent corps à un antisémitisme prétendument populaire au nom du respect des identités (2) , que la « racialisme » remet à l’ordre du jour le concept mortifère de « race », que les Lumières et l’Universalisme sont attaquées de toutes part et y compris depuis les rangs soit-disant « libertaires », à notre époque où l’émotion et le ressenti supplantent en politique la raison, il est important de relire Zeev Sternhell.
(1) déjà en 1912, Sorel titrait sa revue socialiste-nationale et antisémite L’Indépendance …
(2) Zeev Sternhell a bien démontré que l’antisémitisme est l’élément fondamental du syndicalisme révolutionnaire de Sorel
Alors que la République française est friande de commémoration en tous genres, censées faire le « devoir de mémoire » tout en « ressoudant le corps de la nation », cet « anniversaire » là n’aura pas le droit à une commémoration officielle.
Et pour cause : il se pourrait que la République Française se sente un peu merdeuse sur ce coup.
25 juillet 1940. L’encre de l’armistice entre la République française et le Reich Nazi, signé le 22 juin, est à peine sèche. Pétain vient à peine de se (...)
Ce texte fait partie d’une brochure en cours d’édition sur les anarchosyndicalistes espagnols et la résistance
La présence en France, suite à la défaite de la Révolution et la Guerre d’Espagne en 1939, de milliers d’anarchistes fut un motif d’inquiétude tant pour la République que pour Vichy. Si la République les traita en indésirable, Vichy les traita en ennemis de l’intérieur potentiels. ils furent l’objet d’une surveillance particulière.
Nous reproduisons ci-après une lettre du Ministère de l’Intérieur de l’Etat Français adressée au Directeur du Camp de concentration de Vernet d’Ariège, accompagné d’une note qui décrit ce que Vichy connaissait de la réorganisation du Mouvement anarchiste espagnol en France. Il apparait qu’il n’en connaissait qu’une partie émergée de l’iceberg, la partie la plus visible autour notamment du « conseil national ». Mais les regroupements diffus, notamment autour du barrage de l’Aigle dans le Cantal, qui rejoignirent les maquis, ne leur semble pas connus alors. A la suite, nous joignons la reproduction de la réponse du directeur du Camp du Vernet, qui permet de voir comment les membres du « conseil national » avaient berné la surveillance étroite dont ils faisaient l’objet.
Une republication d’un dossier autour du livre Ni droite, ni gauche. L’idéologie fasciste en France en l’honneur de l’auteur, Zeev Sternhell, historien spécialiste de l’extrême-droite en France, qui nous a quitté·e·s ce 21 juin 2020.
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